Crêpes, gaufres et galettes de La Belle Époque à Abbeville
Depuis mi-juin, Mickaël Machu a quitté le parvis Saint-Vulflan pour la place Max-Lejeune à Abbeville. Il peut désormais permettre à ses clients de manger en salle ou en terrasse. Au menu notamment, l’authentique ficelle picarde.

En cet après-midi d’août, Mickaël Machu et ses deux salariées polyvalentes sont bien occupés. Les Abbevillois et les touristes sont nombreux en terrasse comme en salle. Installé depuis trois ans et demi en face de la collégiale Saint-Vulfran, il ne disposait que de huit places assises en salle.
Une passion d’enfance
Alors quand il a découvert qu’un local occupé par un opérateur de téléphonie mobile, situé place Max-Lejeune était à louer, il a tout de suite appelé : «J’étais déjà venu à l’intérieur, je savais qu’il allait convenir parfaitement à mon activité, raconte-t-il. De plus en plus de personnes me demandaient à pouvoir manger sur place mais c’était impossible».
Désormais, il peut installer une vingtaine de personnes à l’intérieur et 25 à l’extérieur. Il dispose aussi de toilettes et de sanitaires. La cuisine, Mickael Machu est tombé dedans depuis tout petit. Son père était boucher - charcutier - traiteur et sa mère cuisinière en collectivité. Dès ses 15 ans, il a commencé un pré-apprentissage puis un apprentissage avant de débuter sa carrière dans un restaurant de Mareuil-Caubert et de l’achever en collectivité à Abbeville.
Ce dernier emploi ne l’occupant qu’en matinée, Mickaël Machu a décidé d’ouvrir un food truck spécialisé dans les crêpes devant chez lui, près de la Somme en 2021. Il l’a baptisé La Belle Époque car sa maison était autrefois un lieu où étaient organisées des guinguettes. Le camion, il l’avait refait lui même. Devant le succès rapide, il a loué un chalet durant quinze jours pour les fêtes de Noël à Abbeville avant de se décider à s’installer en ville, sur le parvis Saint-Vulfran quelques semaines après.
La biquette est sa meilleure vente
Ses clients ont le choix entre une quinzaine de crêpes et gaufres sucrées : spéculoos, chocobon, bueno, pomme caramel… et près de vingt crêpes, galettes et gaufres salées : galette italienne (tomates, pesto, jambon sec, crème, ficelle au saumon), la ch’ti (avec notamment du maroilles, des pommes de terre, de l’andouillette), mais aussi La Belle Époque qui permet aux clients de choisir parmi cinq ingrédients sur une liste de près de trente, la biquette (sa meilleure vente) ou encore la fameuse ficelle picarde : «C’est l’authentique, tient à signaler Mickaël Machu. Elle est composée d’une duxelle de champignons de Paris, d’échalotes mixées, d’ail et de persil. Le tout est réduit au vin blanc. Il ne reste plus plus qu’à fourrer la crêpe au jambon blanc, à ajouter la crème fraiche et l’emmental».

Pour ses matières premières, il mise beaucoup sur le local. Par exemple, ses légumes sont livrés par La potagère à Mareuil-Caubert, les thés et cafés proviennent de La Brulerie à Abbeville, la farine de sarrasin des Granges de la Verte Treille à Domart-en-Ponthieu, la bière de La brasserie de la Somme à Domart-en-Ponthieu… La Belle Époque, seule crêperie d’Abbeville, est ouverte de 11 heures à 19 heures du mardi au samedi. Un service est assuré le vendredi après 19 heures.
Occupé derrière ses fourneaux, Mickaël Machu savoure le bonheur de voir de nombreux convives attablés et ravis : «Les clients me disaient que cela manquait de pouvoir manger sur place. Ils me prouvent que j’ai bien fait de m’agrandir», conclut-il tout sourire.