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Tourisme

Des données touristiques partielles mais encourageantes en Meuse

À l’heure où l’enquête de conjoncture touristique est en cours d’analyse en Meuse, certaines données invitent à l’optimisme dans ce petit département rural où le tourisme de mémoire côtoie une nature préservée.

© Alexandra MARQUET. Vue d'un village à proximité du lac de Madine.
© Alexandra MARQUET. Vue d'un village à proximité du lac de Madine.

«Une fierté collective et une force pour notre territoire». Voilà comment Jérôme Dumont, le président du département de la Meuse définit le tourisme qui est aujourd’hui «plus qu’un secteur économique». Patrimoine historique, gastronomie et nature préservée, la Meuse joue la carte de la diversité pour capter des touristes en nombre. Si les visiteurs sont de passage, l’enjeu est de pouvoir les capter et surtout les garder plusieurs jours afin de profiter des retombées économiques de leur consommation. Encore faut-il pouvoir disposer d’une offre suffisante pour les accueillir dans de bonnes conditions. Si le nombre d’hôtels se veut limité compte tenu du nombre d’habitants dans ce département rural, en revanche l’offre tend à se renforcer. Hôtels, meublés, gites ou encore appartements référencés sur des plateformes comme Airbnb, les solutions d’hébergements se doivent d’être complémentaires et diversifiées.

Retombées économiques en hausse

S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur la fréquentation touristique 2025, l’outil AirDNA spécialiste des données issues des plateformes de location saisonnière ainsi que quelques sites touristiques questionnés invitent à l’optimisme et révèlent une «fréquentation stable mais des retombées économiques en hausse», selon Meuse Attractivité. L’agence de développement économique s’appuie ainsi sur le chiffre d’affaires généré auprès des propriétaires de meublés qui s’élève à 3,7 millions d’euros soit une hausse de 19,6% de plus qu’en 2024. Les séjours s’annoncent donc plus rémunérateurs sur un an, avec 40 577 nuitées réservées, un taux d’occupation de 60% (hausse de 3 points) et une durée moyenne stable de quatre jours et trois nuits. Cette dynamique est soutenue par l’élargissement de l’offre avec une augmentation de 9,5% de logements référencés sur les plateformes avec 918 logements disponibles sur Airbnb et Vrbo. Autre observation, la Meuse connaît une croissance structurelle de son hébergement saisonnier avec une hausse de 32% de logements et 38,5% de nuitées en deux ans.

Verdun en moteur

Du côté de l’Office de tourisme de Verdun, «la fréquentation a été globalement stable cet été», même si la période pluvieuse du mois de juillet a inévitablement impacté à la baisse le nombre de clientèle excursionniste du Grand Est. «La destination Verdun garde son attractivité au niveau de son offre, particulièrement au niveau de la clientèle étrangère. L’Ossuaire de Douaumont reste le phare de notre champ de bataille et voit sa fréquentation progresser de 7%», un chiffre jugé « exceptionnel» en cette période, selon Joël Nogier, le directeur de l’OT qui se réjouit des investissements du secteur privé que ce soient le futur hôtel en centre-ville (60 chambres à l’horizon 2026) qui est en cours de construction ou l’offre du jeune musée du Poste de Garde, adossé à un restaurant, qui connaît une belle dynamique en termes de fréquentation.