Dijon lance le quartier Bruges 2 : 379 logements d’ici 2027
Après plus de 20 ans d’attente, le projet du quartier Bruges 2 a vu la pose de sa première pierre en septembre. Situé près du centre-ville, il prévoit 379 logements livrés d’ici 2027, pour répondre aux besoins de logement tout en intégrant une dimension environnementale.

L’idée du quartier Bruges 2 a émergé en 2005, dans le bureau de François Rebsamen, alors maire de Dijon, sous l’impulsion de son adjoint à l’urbanisme, Pierre Pribetich. «Dès qu’il voyait une friche, il voulait reconstruire la ville sur elle-même», sourit aujourd’hui François Rebsamen, président de Dijon métropole et ancien ministre de l’Aménagement du territoire.
Implanté sur une friche de 4,5 hectares, le projet a évolué au fil du temps. Pierre Pribetich avait même imaginé des maisons sur pilotis pour anticiper le risque d’inondation lié à la proximité de l’Ouche et du canal. Une idée abandonnée «pour parer aux recours éventuels». Les fouilles préalables ont aussi mis au jour un ancien cimetière de pestiférés.
«J’ai insisté et tenu bon pour avoir de la brique puisque nous étions à deux pas de l’eau», souligne Pierre Pribetich, originaire du Nord et à qui le quartier doit son nom. Bruges, fait à la fois référence à cette identité architecturale de la brique rouge et à l’histoire des ducs de Bourgogne, qui aimaient séjourner dans la cité flamande.
Répondre à la demande locale
«Aujourd’hui nous comptons 1,8 personne par logement contre 3,1 il y a quelques années. Nous connaissons un marché de l’immobilier en tension, voire en crise, qui créé des situations de mal logement inacceptable», a poursuivi Nathalie Koenders, maire de Dijon. 70 % de la production de logements neufs se destinent à des Dijonnais déjà installés dans la ville, tandis que le territoire connaît une croissance démographique maitrisée de 0,5 % par an. «Ceux qui choisissent de vivre ou d’étudier à Dijon doivent avoir un logement décent».
Les 379 premiers futurs logements du quartier Bruges 2 visent à répondre en partie à ces problématiques. Le quartier combinera logements à loyer modéré, accession à la propriété ainsi qu’une résidence étudiante. «Dans le cadre des logements à loyer modéré, les bailleurs reçoivent 5 demandes pour un habitat», précise la maire.
Un écoquartier en devenir
Promoteurs et bailleurs doivent conjuguer construction et respect de l’environnement. Le futur quartier comprendra un parc public, une zone de maraîchage préservée et une ouverture sur le canal, conciliant enjeux sociaux, renaturation et gestion de l’eau.
«Il n’y aura pas de sous-sols, des animations en rez-de-chaussée, une limitation des voitures sur site. Nous y trouverons des logements adaptés à différents temps et modes de vie», souligne le cabinet Architecte Plages Arrière. La première tranche de 379 logements est attendue pour le premier semestre 2027, avant une deuxième phase de taille équivalente.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert