Dunkerquois : Flandre Opale Habitat poursuit le déploiement de son offre de logements
Afin de satisfaire une forte demande locale mais aussi d’anticiper l’arrivée massive de travailleurs en raison de la réindustrialisation du territoire, le bailleur social Flandre Opale Habitat s’est engagé à construire entre 600 et 700 logements neufs locatifs par an pendant trois ans. Pour le moment, l’objectif est tenu.

L’effort financier est considérable. Mais indispensable. Flandre Opale Habitat, soutenu par ses deux actionnaires, Action Logement et le Médef Littoral-Côte d’Opale, consacre actuellement et pendant trois ans 120 millions d’euros par an à la construction d’environ 700 logements locatifs neufs dans un rayon d’une trentaine de minutes en voitures autour des deux gigafactories de batteries électriques. «Nos indicateurs sont bien sûr mis en tension mais nous sommes capables de soutenir cet investissement grâce à notre bonne stabilité financière et la confiance de notre actionnaire majoritaire qui a permis une augmentation de capital», commente Christophe Vanhersel, son directeur général.
2/3 des logements construits sur des friches
Ce déploiement de l’offre de logements est rendu nécessaire pour répondre, d’une part, à une forte demande locale. Selon une estimation du Médef Littoral Côte d’Opale, l’emploi privé dans le Dunkerquois s’est enrichi de 15 000 postes ces dernières années pour revenir aux effectifs d’avant la crise de 2008. «Construire des logements est une façon d’accompagner nos chefs d’entreprise qui ont besoin, pour recruter, que leurs salariés trouvent à se loger», explique Eric Lelieur, son président. Et d’autre part, pour anticiper, l’arrivée massive de travailleurs dans les nouvelles usines de la filière de la batterie électrique mais aussi pour la construction des deux réacteurs nucléaires EPR et les immenses travaux de décarbonation du site de Dunkerque d’ArcelorMittal, qui vient de confirmer son investissement à ce sujet. «12 000 logements sont à construire dans les 10 années à venir de Bray-Dunes à Calais», précise Christophe Vanhersel, «avec une contrainte en terme de foncier que nous n’avions pas il y a une décennie, à savoir la loi dite «0 artificialisation des sols» qui nous oblige à réfléchir autrement et mieux avant de mettre en route un chantier». Avec une première illustration : les 2/3 des nouveaux logements de Flandre Opale Habitat sont construits sur des friches et des dents creuses, là où avant «on n’aurait jamais imaginé construire» reconnaît le directeur général. «Parce que c’est plus compliqué, c’est plus cher et cela demande de mobiliser beaucoup plus d’ingénierie. Mais finalement, c’est complètement faisable».
Actuellement, 935 logements sont en chantier sur le périmètre des 30 minutes en voitures des gigafactories. D’ici 2026, Flandre Opale Habitat aura construit 2036 logements neufs, soit le nombre sur lequel le bailleur social s’était engagé en 2023. Pour la suite, rien n’a encore été décidé. «Nous serons agiles et agirons en conséquence suivant les besoins qui auront été détectés selon l’avancée de la réindustrialisation», conclut Christophe Vanhersel.