“Passer du statut d’artisanà celui d’industriel”

Reprise en 2007 par Arnaud Pommier et Laurent Thueux, Elanplast SC poursuit sa montée en puissance malgré la crise. Spécialisée dans l’usinage de pièces plastique pour l’industrie, les dirigeants de l’entreprise envisagent de s’agrandir et de briguer de nouveaux marchés.

Avec Elanplast SC, Laurent Thueux et Arnaud Pommier ont largement rempli les objectifs fixés depuis 2007.
Avec Elanplast SC, Laurent Thueux et Arnaud Pommier ont largement rempli les objectifs fixés depuis 2007.

 

Avec Elanplast SC, Laurent Thueux et Arnaud Pommier ont largement rempli les objectifs fixés depuis 2007.

Avec Elanplast SC, Laurent Thueux et Arnaud Pommier ont largement rempli les objectifs fixés depuis 2007.

Employés durant plusieurs années au sein de la même société, Arnaud Pommier, ingénieur généraliste, et Laurent Thueux, technicien, ont choisi de travailler sur un projet commun de création d’entreprise. Disposant de profils complémentaires, ils se sont finalement orientés vers une reprise d’activité. “Une opportunité s’est présentée avec Elanplast SC qui était à céder. Nous avons décidé de sauter le pas”, se souvient Arnaud Pommier. Leur intuition fut la bonne et, quelques années plus tard, Elanplast SC s’est considérablement développée, l’effectif passant de deux à six personnes entre 2007 et 2012.
Basée à Pernes-en-Artois, l’entreprise, spécialisée dans l’usinage, le fraisage et le tournage, fabrique des pièces mécaniques pour l’industrie, sur mesure ou sur plan, et sa production trouve des débouchés dans des secteurs aussi variés qu’hétéroclites, tels que l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, l’automobile, l’aéronautique ou encore l’armement…
Elanplast SC réalise également de la conception en interne et la volonté est de renforcer cet axe à l’avenir. Une image de marque forte. Les donneurs d’ordre se situent majoritairement dans la région Nord-Pas-de-Calais, qui reste une référence majeure de la plasturgie sur le territoire français. S’ils ont étendu le fichier client ces dernières années, Arnaud Pommier et Laurent Thueux sont aussi parvenus à mettre en place des synergies et associations avec d’autres structures de petite taille. “Progressivement, nous avons fait nos preuves et tissé des liens de confiance avec d’autres sociétés. Travailler sur certains dossiers en partenariat constitue une véritable force et notre fonctionnement est bien huilé. Par exemple, aujourd’hui nous collaborons avec un automaticien. Ainsi, nous proposons des solutions clés en main et les clients s’appuient sur un seul interlocuteur, ce qui facilite les choses”, soulignent les deux hommes.
Remplissant jusqu’ici largement les objectifs fixés, le duo de dirigeants se situe aujourd’hui à la croisée des chemins et l’ambition est de réaliser la mue d’Elanplast, en passant du stade d’artisan à celui d’industriel. “Cette transformation n’impliquera pas de changement de statut juridique, mais juste un changement de dimension au propre comme au figuré”, précise Arnaud Pommier.

Se diversifier encore et toujours. Le manque de place se faisant cruellement sentir, MM. Pommier et Thueux prévoient pour le courant de l’année de quitter Pernes pour la zone d’activité Ecopolis de Tincques. Ce transfert va permettre de renforcer l’image de marque, tout en repensant l’organisation et le redéploiement de l’outil de production. “Nous disposerons d’un bâtiment de 500 m² au sol. Nous disposerons aussi de réserves foncières si d’aventure nous éprouvons le besoin de nous agrandir encore. Par ailleurs, nous allons accentuer l’informatisation de l’entreprise, tous les aspects seront numérisés. De plus en plus de traçabilité est réclamée dans nos métiers et ce phénomène va s’accentuer. Dans ces conditions, il faut anticiper le mouvement et aller vers toujours plus d’enregistrement de données, un meilleur suivi”, soulignent-tils. Mieux, ce déménagement va aussi servir à redéfinir la stratégie et permettre d’explorer de nouvelles pistes. En effet, en diversifiant l’outillage les deux associés espèrent bien toucher de nouveaux marchés, comme le confie Arnaud Pommier : “A ce jour, nous sommes contraints d’éluder certains appels d’offres. Demain, nous pourrons y répondre. De même, nous serons dans la possibilité d’internaliser certaines parties que nous sous-traitons actuellement.” Le cap défini implique par conséquent d’étendre les savoir-faire et de devenir, à titre d’exemple, incontournable en matière de coulée sous vide de résine polyuréthane, d’améliorer la maîtrise de la transformation du Plexiglas… “On doit encore progresser en matière de conception. Il existe aussi des réflexions pour produire des pièces de design, comme des présentoirs.” Bref, les idées ne manquent pas et le succès passe par l’innovation. A ce sujet, les deux compères réfléchissent à la protection de certaines de leurs créations. A plus long terme, ils comptent s’engager dans des démarches de bonnes pratiques de fabrication. L’outil de fabrication est déjà organisé dans ce sens. Diriger, c’est d’abord prévoir.