Emmanuel Macron met le cap sur l'Afrique du Sud
Le président achève ce vendredi une visite d'Etat sur l'île Maurice, axée sur le renforcement des liens bilatéraux au coeur de l'océan Indien, avant de mettre le cap sur l'Afrique du Sud, deuxième étape de sa tournée africaine.
Des partenariats "gagnant-gagnant" face à des "défis communs"... Emmanuel Macron a entamé, ce jeudi à l'île Maurice, une tournée de cinq jours en Afrique avec l'ambition réaffirmée de construire de nouveaux liens, sur fond de recul de l'influence française dans son ancien pré carré africain.
Il se rend ce vendredi 21 novembre en Afrique du Sud, qui accueille samedi et dimanche le sommet du G20, puis au Gabon où il rencontrera le nouveau président Brice Clotaire Oligui Nguema, deux ans après le coup d'État qui a mis fin à la dynastie des Bongo, et en Angola pour un sommet Union africaine-Union européenne.
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Implantation d'entreprises françaises
A chaque étape de sa tournée, le président va "promouvoir des solutions économiques dans un partenariat gagnant-gagnant au service de nos entreprises, au service des Français, au service des pays africains", assure l'Élysée. Les entreprises françaises espèrent ainsi participer à la diversification de l'économie gabonaise, jusqu'ici largement centrée sur le pétrole, notamment dans l'exploitation de minerais.
Mais cette nouvelle politique africaine, gravée dans le marbre lors du discours présidentiel de Ouagadougou en 2017 et marquée par la volonté de se distancier de l'héritage de la France coloniale (la "Françafrique"), peine à se concrétiser. La volonté de se tourner vers l'Afrique anglophone est souvent mal perçue par les pays francophones du continent. Tout comme celle de s'adresser directement à la jeunesse et à la société civile, sans convier de chefs d'État africains, comme lors du sommet Afrique-France de 2021 à Montpellier. Des postures mal comprises, voire jugées paternalistes au moment où l'armée française, engagée dans une opération antijihadiste, était boutée hors du Sahel face à la montée du sentiment antifrançais. Parallèlement, la part des échanges franco-africains a reculé dans le commerce africain global.