Territoires
Habitat vert : quelle performance pour Metz ?
La start-up GoFlint a dévoilé les résultats de son baromètre immobilier La Vigie sur l’ensemble du territoire français. Avec un focus inédit et révélateur sur la rénovation énergétique dans les 40 plus grandes villes hexagonales. Zoom sur la situation de Metz. Quelles performances y note-t-on ? Quelles comparaisons avec les autres grandes villes du Grand Est ? Éléments de réponse.

Quatre mois après l’interdiction de mise en location des passoires thermiques (logements classés G), GoFlint s’est intéressée aux villes françaises où une rénovation d’ampleur peut générer une plus-value significative, même sans aides publiques. Dans ce 7e baromètre, on observe que sur plus de 14 500 passoires thermiques en vente (DPE F-G), seule 1 sur 2 présente un potentiel de plus-value sans aides, essentiellement parmi les biens de grandes surfaces (T3 et plus). 63 % des opportunités de plus-value se concentrent à Marseille, Dijon, Lyon, Reims et Nice. Lille sort du classement, en raison d’une hausse des prix attendus et des coûts de rénovation. Paris concentre 46 % du stock de passoires thermiques en vente dans les grandes villes françaises, avec une décote moyenne de 9,7 % par rapport aux biens DPE A-B. En France, entre fin 2024 et début 2025, les prix des appartements ont baissé de 4,6 % pour les DPE F-G, de 2,9 % pour les C-D-E et de 3,6 % pour les A-B. Les maisons affichent des baisses plus marquées pour ces mêmes catégories énergétiques : - 4,2 %, - 3,3 % et - 6,1 %. Villeurbanne, Toulouse, Marseille, Nice offrent un potentiel de plus-value supérieur à 5 %, tandis que d’autres, comme Nantes, en présentent peu ou plus du tout si les coûts des travaux augmentent.
Aller vers un habitat vertueux
Sous l’angle de la région Grand Est, les situations des cinq villes de plus de 100 000 habitants sont instructives à décrypter. Ici, 10 349 biens uniques en vente ont été échantillonnés : Strasbourg (3 006), Reims (2 964), Nancy (1 643), Metz (1 520) et Mulhouse (1 216). C’est la capitale alsacienne qui détient le plus fort taux d’habitations vertes (DPE A-B) avec 9,4 % de son stock total. Metz se situe en seconde position (6,1 %). Quand on se penche sur les passoires thermiques (DPE F-G), les mêmes villes alsacienne et mosellane arrivent en tête du classement régional avec chacune 7,1 % de leur biens en vente. Elles sont ici sur une courbe vertueuse. Au niveau des prix d’appartements dans cette catégorie des passoires thermiques, c’est Strasbourg qui a les plus chers (4 189 €/m²). Metz arrive là en 4e position (2 197 €/m²). Quand on regarde les écarts de prix entre un appartement classé en DPE A-B et en DPE F-G, Mulhouse a la plus large différence (- 52,1 %). Devant Metz (- 38,3 %). Sur la paramètre de l’écart de prix entre un appartement classé en DPE F-G et en DPE C-D-E, Mulhouse parvient aussi en pôle (-14,9 %) devant Metz (- 14 %). Au demeurant, il ressort que Metz se classe en termes de taux d’habitations vertes au 18e rang des 40 villes hexagonales passées au crible. Elle est 14e en matière de stock de passoires thermiques. C’est ici une bonne orientation. Une base encourageante en tous les cas dans l’ambition d’un habitat plus écologique et vertueux.