«Hissez Hauts», nouvel étendard de la filière halieutique des Hauts-de-France

Le 17 septembre dernier à Boulogne-sur-Mer, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la pêche, a lancé officiellement la marque «Hissez Hauts». Le résultat d'un travail de trois ans pour accompagner les entreprises régionales qui font face à la concurrence de la Bretagne et aux pays européens du Range Nord-Ouest.

Mettre en avant toute une filière

«Que ce soit la pêche en mer, l’aquaculture, la pisciculture, la transformation, la conchyliculture ou encore les pêcheurs à pied, nous voulons renforcer la compétitivité de la filière et créer un repère fort pour les consommateurs de France et d’ailleurs», explique l’élue, qui rappelle que la région compte 210 km de côtes.

Angeline Pignon, directrice du pôle de compétitivité Aquimer, sera chargée de l’animation et du développement de «Hissez Hauts». «Nous avons co-construit tous ensemble les critères de cette marque. Un cahier des charges sera rapidement finalisé pour permettre aux entreprises d’adhérer», précise-t-elle. L’idée est d'augmenter le niveau d'exigence, pour séduire les des consommateurs et créer de la valeur ajoutée.

Contrebalancer les difficultés du secteur

D'un point de vue pratique, l'accent sera mis sur les savoir-faire artisanaux, les produits ultra-frais issus des pêches locales et des élevages. La Région entend également renforcer l’attractivité de ces métiers pour attirer des jeunes et soutenir la transition énergétique et l’innovation.

L'initiative intervient alors que le secteur doit composer avec un contexte incertain et morose : conséquences du Brexit, surcoûts énergétiques, quotas, et baisses des aides européennes de 75% annoncées. «Cette mise en lumière est importante et valorise l’engagement de toute une filière, relève Alain Caillier, directeur délégué du Port de Boulogne-sur-Mer. Car, paradoxalement, nous ne sommes pas considérés comme une grande région de pêche».

Pourtant, on compte 350 entreprises régionales dans les secteurs de la pêche, de l’aquaculture, du mareyage et de la transformation ; ce qui représente 6 500 emplois. Les Hauts-de-France occupent également la seconde place des régions piscicoles avec 10 000 tonnes de truites, de bars et de dorades. La filière comme la Région, attendent donc beaucoup de cette initiative. «Hissez Hauts symbolise notre volonté d’imposer notre territoire comme une référence de l’économie bleue en France et en Europe», conclut Marie-Sophie Lesne.

Pour Aletheïa Presse, Daniel Boulogne