Industrie 4.0 : deux Isariens brillent aux WorldSkills France
Les deux élèves-ingénieurs de l’ITII Picardie de Beauvais, Alex De Magalhaes et Jérémy Petit, ont décroché la médaille de bronze en octobre dernier à Marseille lors de la compétition nationale des métiers, dans la catégorie Industrie 4.0. L'aventure pourrait se poursuivre...
Deux élèves-ingénieurs de l’ITII Picardie de Beauvais ont décroché la médaille de bronze en octobre dernier à Marseille lors de la compétition nationale des métiers, les WorldSkills France, dans la catégorie industrie 4.0. Un beau résultat pour le duo qui concourait dans une toute jeune discipline.
C'est un rêve qui s'est concrétisé pour Alex De Magalhaes, passionné depuis toujours par l’électricité et qui voulait participer aux WorldSkills. De son côté, Jérémy Petit a saisi les opportunités qui se présentaient à lui «un peu par hasard». Tous deux élèves ingénieurs en section automatique et robotique, ils se sont retrouvés autour d’un même intérêt pour l’industrie 4.0. Ce domaine encore récent, a pour objectif la digitalisation des lignes de production, permettant notamment un contrôle à distance grâce à la remontée d’informations.
«Quand j’ai entendu Jérémy parler de la 4.0, je suis tout de suite allé le voir pour lui demander s’il voulait faire équipe avec moi pour les WorldSkills» se souvient Alex De Magalhaes. Ce à quoi l’étudiant de 22 ans a répondu par l’affirmative. «Je me suis dit que ce serait cool d’apprendre quelque chose auquel je ne connais rien du tout» sourit-il. Si Alex De Magalhaes montre une appétence particulière pour la programmation, son coéquipier se sent plus à l’aise avec tout ce qui touche à la manutention et au montage. «Nous sommes très complémentaires, y compris dans nos compétences et nos caractères. J’ai tendance à bloquer quand une situation m’échappe ; Jérémy est plus terre à terre», observe Alex De Magalhaes.
Une compétition intense
«Les épreuves régionales et nationales ont nécessité un important travail personnel, d’autant plus que nous étions l’un des seuls secteurs à ne pas bénéficier de coachs, puisque ce n’était que la deuxième fois que la 4.0 était intégrée à la compétition», souligne Alex De Magalhaes. À Marseille, les équipes ont dû monter une ligne de production dans sa globalité, en la rendant dans un premier temps entièrement numérique. «Il fallait ensuite mettre en place un site marchand en liaison directe avec notre ligne de production», précise Jérémy Petit.
Les deux dernières épreuves portaient sur le montage et le paramétrage de modules complémentaires, ainsi que sur l’installation d’un module dédié à l’énergie. À l’issue de la compétition, le duo isarien a décroché la troisième place, à 3 petits points des premiers. «Il y a évidemment beaucoup de frustration, mais malgré tout, nous sommes fiers de ce parcours» confient-ils. Ce très faible écart entre les candidats rebat entièrement les cartes pour la compétition européenne, qui doit se tenir à Düsseldorf en 2027. «Nous allons passer de nouvelles phases de tests pour déterminer qui fera partie de l’équipe de France. Évidemment, nous en avons très envie : ce serait une fierté immense», confie Jérémy Petit.
Un avenir ouvert
Ce très bon résultat a rencontré un bel écho dans l’environnement professionnel des deux candidats. «Les WorldSkills bénéficient d’une réelle reconnaissance dans les métiers industriels, mais très peu à l’extérieur» sourit Alex De Magalhaes, qui se concentre sur la suite de son parcours de formation et sur la compétition européenne. «Nous serons diplômés en 2027 ; pour l’instant, je suis encore alternant et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre», souligne celui qui envisage sérieusement de partir à l’étranger après ses études. Jérémy Petit, lui, préfère rester fidèle à sa philosophie : «On verra de quoi sera fait l’avenir. Pour l’instant, j’aime beaucoup ce que je fais. Est-ce que je serai toujours passionné par ça dans deux ou trois ans ? Je ne sais pas», conclut-il.