Installée à Gouzeaucourt, la société Innovafeed part à la conquête de l’ouest !

En 2016, Aude Guo, Bastien Oggeri et Clément Ray créent la société Innovafeed pour contribuer à la construction d’un système alimentaire durable. Leur idée : développer une technologie unique et pionnière pour élever et transformer la mouche ‘‘Hermetia Illucens’’ en aliment pour l’alimentation animale et végétale proposant ainsi des alternatives aux farines de poissons et huiles végétales utilisées pour l’alimentation piscicole et animale.

Une protéine naturelle, durable et performante

Près de 8 années se sont écoulées et l’entreprise emploie aujourd’hui plus de 350 collaborateurs sur deux sites de production dans le Nord et la Somme, et un troisième en construction aux Etats-Unis, et revendique la plus grande capacité de production d’insectes au monde autour d’un financement sécurisé de 490 millions €. «Nos co-fondateurs ont eu une inspiration folle puisqu’il a fallu partir de zéro pour créer tout un écosystème industriel» explique Marion Lica, Directrice de Production de l’usine de Gouzeaucourt, dans le Cambrésis. «Le coeur de l’activité, c’est l’élevage d’insectes pour produire une protéine naturelle, durable et performante pour l’aquaculture. Ce secteur connaît une croissance plus rapide que n’importe quelle autre industrie d’élevage dans le monde, mais nourrir une tonne de poisson d’élevage nécessite 3 tonnes de poisson sauvage !» En parallèle, Innovafeed produit de l’huile d’insectes propice à accélérer la croissance et préserver la bonne santé des porcs et des volailles, et a développé une gamme de produits spécifiquement adaptés aux besoins nutritionnels des animaux de compagnie. Ses ingénieurs ont également mis au point un engrais organique naturel destiné aux cultures conventionnelles et biologiques.

Vitrine industrielle de son savoir-faire, le site de Gouzeaucourt permet à Innovafeed de designer sa technologie, d’affiner ses outils et process de production, et surtout d’optimiser la qualité de ses produits. «L’aventure a démarré ici, sous une tente, puis avec la création du bâtiment en 2017 et son extension deux ans plus tard. C’est un site pilote qui nous a permis de développer notre modèle d’élevage et de l’affiner, de l’améliorer sans cesse». Une nouvelle extension de 1000 m² portera la surface du site à 5000 m² et accueillera prochainement le centre de recherche de l’entreprise. «En octobre 2020, nous avons ouvert la plus grande ferme d’insecte au monde à Nesle sur la base du process mis au point dans notre usine du Nord, et notre centre de recherche de l’Illinois, aux Etats-Unis, sera inauguré au printemps. C’est l’équivalent de Gouzeaucourt, il va nous permettre de tester le modèle par rapport aux spécificités du marché Nord-Américain - phaser pour dérisquer, comme nous l’avons toujours fait - pour devenir à termes l’une des plus grandes fermes d’insectes au monde». A ce jour, Innovafeed emploi 220 salariés dont 80 dans les Hauts-de-France pour une production de 100 000 tonnes par an.

Capitaliser sur ce savoir-faire unique

À l’image de Marion Lica, qui a rejoint Innovafeed, forte d’un parcours probant dans l’industrie, le succès de l’entreprise est aussi et surtout celui de ses équipes, des talents recrutés au fil de l’histoire, de la philosophie commune à toutes et tous, de Gouzeaucourt à Nesle en passant par son siège Parisien et sa nouvelle entité aux Etats-Unis, de cette volonté de préserver la planète. «La France est reconnue mondialement sur notre filière et l’avancée technologique dont nous bénéficions par rapport à nos principaux concurrents est le fruit des compétences en interne… les fondateurs de la société ont su faire venir les compétences industrielles au bon moment. Travailler avec tous ces talents est une grande richesse, ici tout va plus vite qu’ailleurs ! Nous capitalisons sur ce savoir-faire emmagasiné pour continuer à grandir, étape par étape, et notre nouveau centre de recherche nous permettra de pousser encore plus loin les tests pour capitaliser sur ce savoir-faire unique au monde». Et Marion Lica d’ajouter : «Sortir du cadre est dans l’ADN de l’entreprise, toutes les idées sont bonnes même si elles paraissant un peu folle… la bienveillance, l’exigence et l’audace sont des boussoles pour avancer !»