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Julien Toursel, bijoutier de la sixième génération à Mers-les-Bains

Depuis sept ans, Julien Toursel, bijoutier, joaillier et sertisseur a rejoint le magasin familial sur la côte picarde. Il fabrique des bagues, colliers et autres bracelets qui traverseront les décennies et seront transmis.

Tout part d’un dessin en 3D.
Tout part d’un dessin en 3D.

Installée depuis 2012 sur la zone commerciale des Grands Marais à Mers-les-Bains, la bijouterie Toursel ne cesse de séduire de nouveaux clients. Si une grande majorité de son activité est centrée sur la revente de bijoux ou de montres, cette part se réduit régulièrement. Car, de plus en plus, les amoureux de belles pièces confient leurs projets à Julien Toursel, 32 ans, qui a rejoint son père il y a sept ans. Il représente désormais la sixième génération de bijoutiers dans la famille.

De la qualité abordable

Si Christophe, le papa de 56 ans, s’est formé à la bijouterie et à l’horlogerie, Julien a passé cinq années d’apprentissage à Saumur comme bijoutier, joailler puis sertisseur. Une dernière formation exigeante : «J’ai travaillé pour des grandes sociétés de la région lyonnaise qui collaboraient pour des grandes maisons de la place Vendôme à Paris, se raconte-t-il. Ma volonté c’était de devenir un bon sertisseur. Pour cela, il faut fabriquer des milliers de pièces pour exercer sa main».

Après le dessin 3D, le bijou réalisé.

Son cursus prestigieux aurait pu le porter à rester loin de sa côte picarde natale, car un savoir-faire comme le sien se raréfie, et pourtant : «Mon but était d’être en contact avec les clients tout en fabriquant des bijoux plus simples», dévoile-t-il. Pour lui, sur mesure ne rime pas avec tarifs plus chers. Il faut en effet compter entre 800 et 1 000 euros pour porter le bijou de ses rêves : «Je suis peu élevé en tarif car l’industrie m’a rendu plus rapide, le luxe plus créatif, et à même de proposer de beaux produits. Dans tous les cas, ils achètent une histoire, la leur», assure-t-il.

Il suffit d’admirer les vitrines qui lui sont consacrées pour découvrir toute sa sensibilité, son talent et l’importance qu’il accorde à la qualité de ses colliers, bagues, alliances, solitaires, bracelets et autres solitaires : «Je veux fabriquer des bijoux qui tiennent dans le temps, qui se transmettront lors de successions, confie ce jeune homme discret et humble. Je privilégie l’or 18 carats. J’aime les grands classiques, ce qui est intemporel».

Un mois pour porter le bijou de ses rêves

Les commandes concernent en majorité des bagues de fiançailles, des alliances, des bijoux de baptême,… Les clients viennent souvent avec des idées, parfois extravagantes, qui seront transformées en dessin 3D. Suivra ensuite le travail en fonderie sur Lyon puis le sertissage sur place dans l’atelier de la bijouterie. Au total, ils devront patienter un mois. Comme tous les fabricants, ses bijoux portent un poinçon. Il s’agit d’un ours, dont sa maman est fan.

Dans tous les cas, il fait très attention à ce qu’ils soient adaptés aux clients et à leur mode de vie : «Autrefois, les personnes avaient la notion du précieux, précise Julien Toursel, qui aime partager sa passion. Elles portaient leurs bijoux pour de grandes occasions. Aujourd’hui, cela est bien différent. Je ne peux pas proposer la même chose s’ils sont agriculteurs, avocats, secrétaires médicales ou servent dans un bar… Des bijoux trop fins peuvent casser».

La bijouterie est installée à Mers-les-Bains depuis 2012.

Concernant les pierres, il ne travaille que des naturelles : diamants (du beige clair au marron foncé qui sont abordables), des saphirs, des rubis, des émeraudes, des améthystes, des opales, des cristaux de Swarovski. Il ne se lasse pas des commentaires de ses clients qui viennent parfois de Lille, de la région parisienne ou de Champagne-Ardennes : «On part de l’abstrait pour passer au concret, commente-t-il. Alors, c’est toujours sympathique de partager l’émotion des gens. Ils me disent souvent que c’est encore plus beau qu’ils imaginaient. Avec mon père et notre employée, nous essayons toujours de les satisfaire au mieux, d’assurer l’accueil que nous voudrions recevoir ailleurs».