Économie circulaire
L’Agglomération Sud Meuse croit en son futur cluster de l’économie circulaire
Confrontée à une déprise démographique et une situation économique complexe, l’agglomération Meuse Grand Sud a coorganisé le 17 décembre avec l’agence Scalen et le bureau d’études Néo-Éco une matinée d’échanges sur le potentiel devenir du territoire qui pourrait être demain un cluster de l’économie circulaire. À cette occasion, les industriels et acteurs économiques se sont déplacés, en nombre.
«Une ambition que nous portons de renverser la table pour que ce territoire qui pourrait être associé à Cigéo (projet de stockage des déchets hautement radioactifs de Bure) soit aussi une terre d’innovation, de progrès et de réemploi». C’est par ses propos que Martine Joly, présidente de l’Agglomération Meuse Grand Sud a ouvert la matinée de travail qui a eu lieu, au cinéma Confluences de Bar-le-Duc, rappelant la volonté de la collectivité de devenir propriétaire d’une superficie de 30 hectares au niveau de la friche industrielle Sodetal et Cabanes à Tronville-en-Barrois et qui pourrait être justement dédiée à son projet d’économie circulaire autour de la valorisation innovante des déchets. «Après neuf années de procédures, l’enjeu est de rendre le territoire attractif et d’y développer des emplois», estime l’élue, n’hésitant pas à parler d’un «manque de stratégie économique du territoire pendant près de quarante ans» et dont la boussole s’orienterait désormais vers l’économie circulaire. Et pour développer cette nouvelle filière, l’agglomération a fait appel à la société spécialisée Néo-Éco qui se charge du diagnostic territorial.
Des filières à développer
Si l’officialisation de ce projet avait été lancée en juin dernier au sein même du site EDF de Velaines, en présence de nombreux acteurs économiques, une nouvelle étape a donc été franchie à Bar-le-Duc, mi-décembre, autour du dévoilement du diagnostic. La matinée était pilotée par l’agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine (Scalen), satisfaite de voir une mobilisation générale avec 140 inscrits pour cette cession de travail ou plutôt, cette grande explication avec en toile de fond l’innovation et la recherche. Après plusieurs mois de rencontres et d’échanges, le bureau d’études Néo-Éco a présenté les quatre filières jugées porteuses et qui rassemblent les conditions de faisabilité, temporalité, employabilité et disponibilité de la matière, à savoir les déchets autour de la terre, des équipements électriques et électroniques (DEEE), de la métallurgie ou encore des équipements ENR.
Créer une synergie
«Le
territoire n’est pas face à une page blanche compte tenu de la
multiplicité des acteurs déjà présents»,
selon les spécialistes. Reste à créer une synergie. Et à ce jeu,
l’agglomération Meuse Grand Sud espère peser et être à
l’initiative. Elle s’appuie d’ailleurs sur plusieurs
industriels engagés localement que ce soient la société Transplast
ou encore le Critt Jet fluide qui portent actuellement des projets de
réutilisation. Certaines jeunes pousses, à l’image de la start-up
meurthe-et-mosellane Weeemet, auront besoin de foncier dans les
années à venir… des opportunités que compte bien saisir
l’Agglomération Meuse Grand Sud qui espère devenir une référence
en misant sur son hub des déchets.