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Publié en 1947, L’Écume des jours est devenu culte dans les années 1960 avant d'être régulièrement adapté au théâtre et au cinéma. Derrière le titre énigmatique du roman de Boris Vian se dissimule un récit paradoxal. Traversé par une poésie surréaliste, ce conte fantaisiste se métamorphose en un drame sur la nature éphémère et insaisissable du bonheur. Fasciné par la culture française et la musique d’Europe occidentale, le compositeur soviétique Edison Denisov s'inspire, au milieu des années 1980, de la liberté narrative du roman pour élargir son horizon musical au-delà des canons du réalisme socialiste. Il signe ainsi en 1986 un drame lyrique où s'entremêlent des motifs issus du jazz, de grands chœurs liturgiques d’inspiration russe, des références au Tristan et Isolde de Wagner, ou encore un hommage au son des cloches orthodoxes. Spécialiste du répertoire contemporain et sensible à la fusion des langages musicaux, le chef d’orchestre libano-polonais Bassem Akiki dirigera l'Orchestre national de Lille tandis qu'Anna Smolar signera une mise en scène en osmose avec son univers conjuguant poésie, humour et profondeur.
Représentations les 5, 7 et 12 novembre à 20h, le 9 novembre à 16h et le 15 novembre à 18h à l'Opéra de Lille.
