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L’ÉPIDE de Saint-Quentin fête ses 20 ans

Fin 2006, le centre ÉPIDE de Saint-Quentin ouvrait ses portes et depuis 4 738 jeunes volontaires ont été accueillis. Au-delà de cette date anniversaire, l’équipe dirigeante et les formateurs ont tenu à partager avec les partenaires institutionnels et les entreprises locales autant de parcours d’insertion professionnelle réussis. 

Présentation de la plateforme Volont’r où sont rassemblées toutes les informations utiles aux volontaires dans leur recherche d’emploi.
Présentation de la plateforme Volont’r où sont rassemblées toutes les informations utiles aux volontaires dans leur recherche d’emploi.

Vingt ans, un anniversaire qui se fête mais pas seulement une date dans l’histoire de l’Établissement pour l’insertion dans l’emploi, l’ÉPIDE de Saint-Quentin. Pour l’équipe dirigeante, en premier chef le coordonnateur régional, Jérôme Blanchard, en charge des établissements de Cambrai et de Saint-Quentin, cette soirée au Casino fut l’occasion de dresser un bilan chiffré mais surtout humain de ces semaines, mois, années à offrir un avenir à de jeunes volontaires au parcours chaotique.

Une réussite collective

Pour illustrer ces parcours tous différents, adaptés à l’individualité de chacun des volontaires, le témoignage sincère et émouvant d’Anaïs Lefevre, arrivée à l’ÉPIDE de Saint-Quentin, alors qu’elle n’avait que 18 ans. D’emblée l’ancienne volontaire évoque le cadre que l’ÉPIDE a posé, un cadre dont elle avait besoin pour avancer. La jeune fille décide de s’engager dans un métier d’uniforme et elle réussit le concours d’entrée dans la gendarmerie. Le parcours de la vie l’oblige à démissionner mais elle rebondit rapidement et aujourd’hui, à 27 ans, elle est agent de l'administration pénitentiaire, rattrapée par «un métier d’uniforme». 

"Deviens ce que tu veux être " (la devise de l’Épide)

Jérôme Blanchard a évoqué le quotidien des volontaires avant leur entrée à l’ÉPIDE, l’isolement, les addictions, le chômage… la vie durant leur séjour dans l’établissement, de 8, 9 ou 10 mois : «des parcours professionnels extrêmement encourageants, je vois en eux des capacités qu’eux mêmes ne voient pas». Un avenir rendu possible, a-t-il insisté, grâce au travail entrepris de concert par tous les partenaires engagés sur le Saint-Quentinois. En poste depuis quatre ans, le responsable de l’établissement de Saint-Quentin est en passe d’atteindre l’objectif fixé de 40 % de jeunes issus des «quartiers politique de la ville», et travaille parallèlement à «mieux s’outiller pour accueillir des jeunes présentant des fragilités mentales».

Et pourquoi pas entreprendre ?

De cette belle réussite, l’équipe éducative est fière. Et pour les 20 années qui viennent, Frédérique Macarez, maire de la ville de Saint-Quentin, partenaire dans la construction de ces multiples parcours professionnels, souhaite que l’action menée par les équipes de l’ÉPIDE «continue de faire progresser tout un territoire». L’élue a rendu hommage a son prédécesseur, Pierre André, qui a vu dès le départ que «cette opération avait du sens». Pour 2026, le projet pédagogique touche à l’entrepreneuriat, avec l’idée «qu'entreprendre est possible pour chacun de ces jeunes», ce projet reposera sur la création d’une mini-entreprise qui embarquera dans l'aventure une trentaine de volontaires.