«L’importance de se rassembler et de créer une synergie»

Thierry Iung : Quel regard portez-vous sur vos actions de terrain organisées au cours du premier semestre ?

Alexandra Marquet : Un de nos objectifs avec Émilie Dulac, notre déléguée générale, que nous nous étions fixés quand j’ai repris la présidence du Medef, il y a quatre ans, était de redynamiser notre activité, pour mettre en lien les entreprises du territoire, notamment les adhérents entre eux et avec les institutions. C’est dans cette dynamique que nous avons organisé, au cours du premier semestre, deux rencontres expertises autour du droit social et de la sécurité-santé au travail, mais également deux petits-déjeuners thématiques sur le risque prudhommal avec une juriste et une visite de l’entreprise Marchal Maraichers à Maizey. Nous avons fini le premier semestre avec une soirée prestige au sein du Campus Cockerill Commercy en présence de son patron, Bernard Serin.

© Medef Meuse. Près de 100 personnes étaient présentes lors de l'AG du Medef organisée en juillet dernier à Commercy, au sein du Campus Cockerill.

Depuis deux ans, vous êtes également à l’initiative en organisant des stages intersectoriels pour les lycéens. Pourquoi vous êtes-vous engagé sur cette voie qui ne faisait pas partie de vos priorités d'actions ?

En fait, l’idée est de répondre à une demande face à des élèves de seconde qui rencontrent des difficultés à trouver un lieu de stage mais aussi pour tous ceux qui se tournent naturellement vers le lieu de travail de leurs parents, ce qui limite de fait leur découverte. Nous savons que c’est toujours difficile pour les entreprises d’occuper utilement des jeunes en stage d’observation. Nous avons donc eu l’envie de proposer une offre qui permette aux lycéens de seconde de découvrir un maximum d'entreprises et de secteurs d'activité sur notre territoire. Nous l’organisons en partenariat avec la Région qui gère la partie transport et avec le Medef Grand Est. C’est aussi notre rôle de faire découvrir nos pépites. Nous devons donner envie aux jeunes pour éviter qu’ils ne se trompent lors de leur choix d’orientation. Je dois dire que nous n’avons pas eu besoin de beaucoup convaincre les entreprises qui sont partantes pour ouvrir leurs portes.

Quel retour avez-vous de vos adhérents ?

Face à la conjoncture actuelle, nous sommes nombreux à penser qu’il est important de mieux se connaître, de se rassembler pour créer ensemble une synergie. De nombreux adhérents sont très en demande d’informations nationales, ce qui n’est pas facile compte tenu de l’instabilité politique actuelle. En Meuse, nous avons une forte connotation métallurgique du fait du lien historique entre le Medef et UIMM mais aussi du tissu industriel important local, ce qui se ressent sur la typologie de nos adhérents. Tous sont particulièrement inquiets mais j’ai l’impression que le fort ralentissement annoncé s’est finalement révélé moins important que prévu. Aujourd’hui, tout le monde ajuste sa masse salariale, les investissements restent atones mais nous n’avons pas vécu le coup de grisou que l’on nous annoncé à la fin du second trimestre 2025.

Quels sont vos rendez-vous à la rentrée ?

Une dizaine d’entreprises meusiennes va faire le déplacement les 27 et 28 août lors de la REF (Rencontre des entrepreneurs de France) qui aura lieu pour la première fois à Roland Garros, lors de la rentrée nationale du Medef. En septembre, nous organiserons en Meuse un petit-déjeuner sur l’absentéisme et le 17 octobre, nous accueillerons Garance Pineau, la directrice générale du Medef. Le matin, nous visiterons une ou deux entreprises et à midi, nous organiserons un cocktail déjeunatoire avec nos adhérents pour favoriser un échange direct. Ce sera l’occasion de faire le point sur l’actualité économique à un moment politique attendu à quelques jours du vote du budget.