La boucherie Deguine récompensée pour son savoir-faire
Début juillet, l’entreprise installée à Grandvilliers depuis 1982 a reçu le label «Qualité Commerce». Cette distinction intervient après un accompagnement assuré par la CCI Oise, qui lui a permis d’améliorer ses pratiques et de mettre en avant son savoir-faire.

Début juillet, la boucherie-charcuterie Deguine, installée à Grandvilliers, recevait le label «Qualité Commerce». Une distinction qui vient clore un accompagnement complet assuré par la CCI Oise. «Toutes les entreprises de plus de trois ans peuvent en bénéficier», indique Pauline Fuentes, conseillère commerce à la CCI Oise. «Dans un premier temps, nous évaluons l’entreprise selon cinq critères : la gestion globale de la structure, l’offre proposée, la qualité du service et de la relation client, la maîtrise du numérique ou encore la visibilité sur les réseaux sociaux», détaille-t-elle. Ce premier diagnostic a permis d’identifier les axes d’amélioration possibles et de mettre en place un plan d’actions.
Un cabinet d’audit extérieur est ensuite venu tester de façon anonyme le commerce de bouche et lui a attribué la note de 85/100. Un résultat qui a permis à la famille Deguine de décrocher le label «Qualité Commerce 2025». «C’est une vraie satisfaction, car cela prouve notre capacité à faire les choses bien», se réjouit Isabelle Deguine. Un sentiment partagé par Fabienne Cuvelier, maire de Gaudechart et présidente de la communauté de communes de la Picardie Verte. «Ce label apporte de la visibilité à notre territoire et met à l’honneur les savoir-faire locaux, ce qui est très important. C’est une traduction concrète de notre partenariat avec la CCI Oise», observe-t-elle.
Un boucher abattant adepte de la transparence
Créée en 1982 par Rémy Deguine, la boucherie-charcuterie s’est rapidement forgé une solide réputation, comme en témoigne l’interminable queue qui se forme quotidiennement devant la boutique. «C’est l’un des plus anciens commerces de la ville», souligne Frédéric Douchet, maire de Grandvilliers. C’est aussi l’un des derniers bouchers abattants du territoire. «La famille Deguine est très attentive à la qualité de la viande proposée, mais aussi à la traçabilité de celle-ci», abonde Pauline Fuentes.
Pour cela, elle a noué un partenariat avec une quinzaine d’éleveurs installés dans un rayon de 30 km autour de Grandvilliers. «Ils vont directement dans les champs pour sélectionner les bêtes et suivent leur croissance avec attention», ajoute la conseillère de la CCI. Après l’abattage des animaux à Formerie, les carcasses sont directement acheminées à la boucherie, où elles sont découpées. Une façon de travailler qui a fait de l’entreprise, composée de 10 personnes, une véritable institution locale. D’ailleurs, régulièrement, des apprentis de la boucherie occupent les premières places des concours régionaux et nationaux.
Une histoire de famille
Depuis 2024, Dorian a rejoint son grand-père Rémy et sa mère Isabelle au sein de la boucherie. Une évidence pour celui qui prend son VTT chaque soir pour aller observer les bêtes dans leurs pâtures. «Mon objectif, c’est de toujours continuer à proposer la même qualité, à perpétuer tout ce que j’apprends tout en faisant évoluer la boucherie, car on peut toujours améliorer les choses», confie-t-il. Un mantra partagé par l’ensemble de la famille, qui n’a pas hésité à changer ses pratiques pour répondre aux évolutions des habitudes de consommation.
«Lors du Covid, nous avons mis en place un système de drive qui a perduré. Cela nous a permis de gagner des clients, car ils peuvent passer commande la veille par téléphone ou par Internet et venir chercher leur commande le lendemain. Ils ne sont plus obligés de faire la queue, ce qui pouvait décourager certaines personnes», explique Isabelle Deguine, qui a suivi une formation aux réseaux sociaux. Le commerce propose également des cartes-cadeaux et organise des opérations spéciales, notamment pour le Black Friday. Une communication accrue qui fonctionne, puisque la boucherie accueille désormais des clients qui préféraient auparavant le supermarché. «Ils pensaient que nous étions moins compétitifs, mais pas du tout», conclut-elle.