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La CAF de Côte-d'Or, 80 ans au service des Français
Le 4 octobre, la CAF fêtait ses 80 ans. Depuis sa mise en place, l’organisme a évolué pour s’adapter aux besoins des familles, notamment en Côte-d’Or. Avec ou sans enfant, chacun en a profité à un moment de sa vie.
Avec 655 millions d’euros injectés chaque année en Côte-d’Or, la CAF (Caisse d’allocations familiales) intervient de près ou de loin dans l’intérêt des familles. "On cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins !" Caroline Michal, directrice de la CAF de Côte-d’Or, rappelle les fondamentaux qui ont posé les bases de la création de la Sécurité sociale qui fête ses 80 ans ce mois-ci. L'occasion de revenir sur les missions et les évolutions de cet organisme au fil du temps.
Depuis le 4 octobre 1945, celle que beaucoup de Français appellent la Sécu, repose sur plusieurs piliers. Elle est souvent résumée, à tort, à la branche "maladie" ou la branche "accidents du travail – maladies professionnelles", toutes deux gérées par l’Assurance Maladie, la Sécurité Sociale repose également sur la branche retraite, gérée par l’Assurance Retraite, la branche autonomie, gérée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, la branche recouvrement, gérée par l'Urssaf et enfin, la branche famille, gérée par les Allocations familiales.
La CAF dans la vie de tous
"Les familles nombreuses ne sont pas les seules à profiter des services de la CAF. Tout à chacun peut en bénéficier" complète Bérengère Chabrier, présidente de la CAF de Côte-d’Or. Dès l’enfance, beaucoup de Français ont, par exemple, été gardé dans une crèche qui a pu voir le jour grâce au financement de la CAF ou encore par le biais d’une assistante maternelle. Les foyers ne pouvant solliciter de tels services ont, quant à eux, sans doute reçu une aide financière.
Bref, la CAF a un jour fait partie de votre vie. Aujourd’hui encore, elle finance une partie des structures liées à la petite enfance, comme les crèches ou maisons destinées aux assistantes maternelles, que les élus locaux peuvent initier. "Nous accompagnons aussi bien sur le financement de l’investissement que le fonctionnement. La CAF intervient sur le long terme mais les familles n’ont pas toujours conscience de ce soutien invisible", poursuit la présidente.
Répondre aux nouveaux besoins
Depuis 80 ans, la société a changé et la CAF a pris en compte ses évolutions. En Côte-d’Or, un partenariat avec des influenceuses visaient à valoriser le métier d’assistante maternelle. De leurs côtés, des collégiens ont participé à la création d’un pass Sécu. "Les jeunes ont une méconnaissance de la Sécu, de la CAF, de leurs droits… Pendant trois ans, les jeunes du lycée Simone Veil ont imaginé des modules destinés aux autres jeunes", indique Bérangère Chabrier qui souligne que ces vidéos ont été diffusées sur TikTok pour répondre à leur mode d’information.
Mais les évolutions ont également conduit la CAF à s’adapter aux modes de vie et notamment à l’augmentation du taux d’activité féminin. "Au fil des décennies, nos compétences ont répondu aux nouveaux besoins des Français mais aussi des territoires ruraux et urbains, aux besoins des familles", précise encore Caroline Michal. Depuis septembre 2025, le complément de mode de garde a ainsi été étendu de 6 à 12 ans pour les familles monoparentales.
"En novembre 2023, nous avons mis en place une aide aux victimes de violences conjugales ou encore le partage des allocations familiales en cas de séparation", ajoute-t-elle. La CAF peut aussi assurer le paiement des pensions alimentaires quand l’un des parents devient défaillant, se positionnant alors comme un médiateur dans une situation qui peut être complexe. "Depuis mars 2025, nous avons mis en place la solidarité à la source avec une déclaration préremplie des revenus qui permet d’alerter les familles potentiellement bénéficiaires d’une aide", conclut-elle.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert