La communauté d’agglo du Saint-Quentinois soutient l’artisanat local

Le président de la Chambre des métiers de l’Aisne, José Faucheux, était présent le 23 mai dernier, dans les locaux de l’antenne locale de Saint-Quentin, pour échanger avec une vingtaine de nouveaux entrepreneurs fraîchement formés au statut de micro-entrepreneurs. Cette rencontre fut aussi l’occasion de procéder en présence des nouveaux installés, ainsi que du président de la commission territoriale Saint-Quentin-Vervins, Hervé Halle, au renouvellement de la convention signée entre la communauté d’agglo du Saint-Quentinois et la Chambre des métiers des Hauts-de-France pour la période 2025-2026. 

«Localement, 1561 entreprises artisanales sont répertoriées, et il faut savoir que 37% des dirigeants sont âgés de 55 ans, plus d’un tiers sont donc sur le point de partir à la retraite dans les années à venir», avertit José Faucheux avant d’alerter sur les conséquences : «s’il n’y a personne pour reprendre, l’activité artisanale disparaît comme le médecin, l’école… et à la fin il n’y a plus rien». Qualifiant la situation économique actuelle de «compliquée» pour les entreprises mais aussi pour «l’institution», le président de la CMA de l’Aisne a fait part de l’obligation de s'adapter, «de travailler différemment» et ce rapprochement signé avec la communauté d’agglo du Saint-Quentinois en est une illustration.

Diagnostic territorial

Frédérique Macarez, présidente de l’Agglo du Saint-Quentin, s’est félicitée de ce partenariat en faveur du développement de l’activité artisanale, soulignant elle aussi la question cruciale de la transmission des entreprises. L’Agglo a souhaité s’engager au côté de la Chambre des métiers de l’artisanat pour allier les forces et travailler ensemble à soutenir l’activité artisanale déjà en place, et pour ce faire, a investi 40 000 euros au soutien des actions menées au quotidien par l'équipe de l'antenne locale. Outre l’appui à l’accompagnement des artisans installés ou en voie de l’être, le partenariat prévoit également le repérage des artisans en difficultés ainsi que la promotion des gestes éco-responsables. 

Frédérique Macarez a relevé la nouveauté de cette version 2025-2026 de la convention, à savoir la réalisation d’un diagnostic territorial, une étude qui permettra de mieux cerner le tissu économique artisanal : «ce diagnostic territorial artisanal intéresse la collectivité, il va lui permettre d’identifier les problématiques du territoire et de construire une certaine réponse, concernant les métiers de l’alimentation par exemple sur lesquels nous sommes en réflexion...». Et en cette période «d’incertitude», l’élue a conclu la cérémonie sur ce rappel : «l’artisanat demeure le premier employeur de France».