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Bâtiment

La Fédération BTP Vosges en manque de visibilité

La Fédération BTP Vosges vient de tenir son assemblée générale, le 19 juin, au centre des congrès d’Épinal. Dans une conjoncture de plus en plus délicate, des incertitudes toujours grandissantes à l’image de la suite réelle donnée à Ma PrimeRénov’, le secteur tente de faire face. Pas facile !

© Emmanuel Varrier. Xavier Dorado, président de la Fédération BTP Vosges entouré de Jean-Michel Barbier (à gauche) son secrétaire général et Benoît Vanstavel, directeur des relations institutionnelles à la Fédération française du bâtiment.
© Emmanuel Varrier. Xavier Dorado, président de la Fédération BTP Vosges entouré de Jean-Michel Barbier (à gauche) son secrétaire général et Benoît Vanstavel, directeur des relations institutionnelles à la Fédération française du bâtiment.

«Quand le téléphone ne sonne plus, ou moins souvent, c’est un signe !» Par cette formule, Xavier Dorado, le président de la Fédération BTP Vosges résume le climat général qui touche ses troupes.

Une incertitude, un manque certain de visibilité mis en avant à l’occasion de l’assemblée générale de la fédération vosgienne, le 19 juin dernier au centre des congrès d’Épinal devant le parterre traditionnel d’élus.

«Les vents contraires aujourd’hui sont nombreux : incertitude économique, décisions publiques parfois incohérentes, instabilité géopolitique comme notre monde n’en avait pas connu depuis plus de 80 ans. Et pourtant, notre secteur continue d’avancer. Il construit, il embauche, il forme et surtout il résiste», assure le président de la fédération vosgienne.

Résistance, jusqu’à quand ? Si l’activité de la construction dans les Vosges est restée soutenue en 2024, après une stabilisation en 2023 et des fortes hausses en 2021 et 2022, «les prévisions pour 2025 et 2026 sont nettement moins réjouissantes. Si les carnets de commandes restent d’un niveau correct, ils peinent fortement à se reconstituer.»

Pour un statut de bailleur privé

Les dernières tendances départementales de juin de la CERC (Cellule économique régionale de la construction) Grand Est le confirment avec une baisse de près de 20 % des permis de construire dans les Vosges.

L’épisode chaotique de la suppression, puis du maintien à certaines conditions et d’une quasi-refonte à la rentrée de Ma PrimeRénov’, s’affiche comme l’un des exemples «du manque général de visibilité que le secteur connaît aujourd’hui», comme l’a assuré Benoît Vanstavel, directeur des relations institutionnelles à la Fédération française du bâtiment présent à l’assemblée générale vosgienne.

L’occasion de rappeler les différents gros dossiers du moment de la fédération : la lutte contre la concurrence déloyale de l’auto-entrepreneuriat avec la volonté ferme de voir le seuil de franchise de TVA à 25 000 € pour les micro-entrepreneurs dans le bâtiment confirmé dans le projet loi de finances, la volonté de voir la création d’un statut de bailleur privé histoire de pallier la disparition du dispositif Pinel ou encore une remise à plat du dispositif REP (Responsabilité élargie du producteur) jugé inopérant pour le tri des déchets du bâtiment.