La MEL satisfaite de son dernier mandat, malgré les crises
Damien Castelain, président de la Métropole Européenne de Lille, et ses vice-présidents ont fait le bilan du dernier mandat métropolitain, qui s’étend jusqu’en 2026.

Il y avait un air de rentrée des classes à la Métropole Européenne
de Lille ce jeudi 28 août, avec d’un côté les vice-présidents,
accompagnés par Damien Castelain, président de la MEL, et de
l’autre les journalistes. Une rentrée qui avait pour objectif de
revenir sur le mandat métropolitain écoulé et qui a débuté en
2020, avant la période de réserve préélectorale qui s’ouvre en ce début septembre. Ce mandat, qui va prendre fin en 2026, a permis,
selon Damien Castelain, «de bâtir une métropole plus
solidaire malgré les crises qui se sont succédé», à
commencer par celle du Covid, ce qui a montré la «résilience et
l’efficience» de la MEL et de son million d’habitants.
Les différentes
crises n’ont pas empêché la métropole de
faire des investissements. Au contraire. Ce mandat a d’ailleurs
atteint des records d’investissements notamment en 2025, avec 956
millions d’euros. Ce record est dû à «une poussée
inflationniste à partir de 2022», comme l’explique Dominique
Baert, vice-président en charge de la délégation des finances et
de la politique de la ville.
Les transports en
tête de proue des investissement
Les investissements
sont multiples et divers, avec par exemple 170 millions d’euros
pour l’aménagement durable, l’urbanisme et le logement ;
164 millions pour le climat, la transition énergétique, l’eau et
les espaces naturels ; 55 millions pour la culture et le sport,
mais surtout 358 millions d’euros destinés aux transports et à la
mobilité. Un sujet important et complexe au sein de la MEL, après
une année 2025 délicate suite aux nombreux problèmes sur les
lignes de métro et les travaux estivaux sur le tramway. Après «un
combat avec Alstom», selon les mots du président de la MEL,
l’exploitation des rames de 52 mètres sur la ligne 1 du métro
devrait bien débuter en février prochain, auquel s’ajoute un
renforcement du niveau de service sur la ligne 2, au vu de la
fréquentation, en hausse constante.
Au niveau du
tramway, 27 nouvelles rames ont été commandées et devraient être
mises en service en 2026. S’ajoute à cela un nouveau réseau de
bus, et des nouvelles stations V’Lille. Sur le long terme, cela
représente un investissement de 1,4 milliard d’euros. La MEL veut
également être un exemple sur les mobilités douces comme le vélo
et a donc mis en place un plan qui se veut ambitieux, en lien avec
l’augmentation de l’usage du vélo, qui a connu une hausse de 30% entre 2019 et 2024. La
métropole cherche donc à développer encore le réseau cyclable.
Une politique
pour l’emploi ambitieuse
Les vice-présidents
se sont également félicités de la politique environnementale de la
MEL, notamment sur le sujet de l’eau avec la modernisation des
infrastructures pour garantir la qualité de l’eau, un contrat avec
la CAF pour avoir un tarif solidaire pour les familles les plus
précaires ainsi qu’un contrat qui exige qu’un opérateur qui
vend plus d’eau gagne moins d’argent, afin de faire des économies
d’eau au vu de la situation climatique et des risques de pénuries.
780 hectares ont également été «sanctuarisés» afin
d’avoir «la nature en ville», comme le souligne Francis
Vercamer, vice-président en charge de la délégation de
l’aménagement du territoire.
En ville, il y a la nature, mais aussi les logements, dont 10 000 sont vacants sur le territoire de la Métropole Européenne de Lille, déplore Anne Voituriez, en charge du logement et de l’habitat. La MEL, avec le plan PLH3, a des objectifs ambitieux pour que «chaque métropolitain ait un toit». L’ambition est donc d’avoir 6 200 logements neuf par an et de rénover un total de 57 000 habitations ainsi que 30 % de nouveaux logements sociaux. Durant ce dernier mandat, la MEL a également évolué au niveau touristique, sportif et culturel, ainsi que sur le sujet de l’emploi avec la généralisation du dispositif «emplois francs» à tous les quartiers prioritaires. Les clauses sociales d’insertion se sont également développées, tout comme les initiatives en faveur du retour à l’emploi des seniors. Pour rappel, il y a 45 000 allocataires du RSA dans la MEL. Avec ces investissements conséquents, la Métropole Européenne de Lille veut se placer en tant que territoire d’importance et garder son rôle de leader régional.
L'avenir d'EuraTechnologies se dessine un peu mieux
L’été fut agité au sein de l’incubateur et accélérateur lillois EuraTechnologies, fierté régionale et exemple national et continental. Début juillet, la présidente du directoire Koussée Vanecke, arrivée en 2022, a été remerciée à la surprise générale. Depuis, EuraTechnologies n’a plus de visage pour incarner la direction. Le 28 août, Michel Colin, qui gère les délégations de contrôle et gestion des risques, certification et transparence des comptes a rassuré en annonçant que le cabinet chargé d’évaluer les candidats au poste serait choisi le 12 septembre, avant l’annonce d’une nouvelle direction avant la fin d’année 2025. Selon lui, EuraTechnologies «s’était endormie alors que la filière connaît des bouleversements avec l’IA par exemple». Cette nouvelle direction devra donc incarner «l’éveil d’EuraTechnologies».