La Métropole du Grand Nancy signe le programme Reisol à 160 m de profondeur

Petit voyage au centre de la terre pour la signature d’un partenariat ! Le 24 juin, au cœur des galeries de la mine de sel des Salins du Midi et de l’Est à Varangéville, les acteurs du programme Reisol (Réinvestir le sous-sol pour la transition énergétique) ont officialisé leur partenariat pour le déploiement de ce programme de recherche visant à accompagner les industries dans leur stratégie de décarbonation et les collectivités territoriales dans le développement du mix-énergétique.

«Ce programme entend inventer le futur énergétique ! C’est tout un symbole que de signer ce partenariat au cœur de la dernière mine de sel en activité en France», assure Mathieu Klein, le président de la Métropole du Grand Nancy.

Ce partenariat s’affiche dans la continuité du lancement de la chaire partenariale et mécénale opéré à l’École nationale supérieure de géologie (ENSG) en mars dernier.

Projet coconstruit

Cette chaire est hébergée au sein de la Fondation Geol Nancy Fondation, elle-même abritée au sein de la Fondation ID+Lorraine affiliée à l’Université de Lorraine, elle est soutenue par plusieurs acteurs locaux.

Solvay, Novacarb (groupe Humens), Sofitel, NaTran, Vicat, le groupe Salins, ces industriels en phase continue de décarbonation de leur activité font partie prenante du programme et apportent leur soutien financier tout comme les collectivités territoriales (Métropole du Grand Nancy, le Bassin de Pont-à-Mousson).

© Emmanuel Varrier. La mine des Salins du Midi à Varangéville est la dernière mine de sel en activité en France. Tout un symbole pour la signature du partenariat entre la Métropole du Grand Nancy et a programme Reisol.

La préfecture de Meurthe-et-Moselle, Lorr’up, agence de développement économique Nancy Sud Lorraine et l’écosystème de la recherche (CNRS, l’Institut Carnot, le laboratoire GeoRessources) viennent compléter la liste des premiers partenaires. Une liste appelée à grandir.

«C’est un projet coconstruit entre les différents acteurs. L’Université est au centre de cette démarche intégrative. Pour le moment nos partenaires sont issus du sud du département mais nous allons gagner le nord et s’étendre vers les départements limitrophes du Grand Est. Nous avons déjà des sollicitations dans le Sud de la France», assure Yves Géraud, chercheur au laboratoire GeoRessources rattaché à l’Université de Lorraine et au CNRS titulaire de la chaire Reisol.

Ce programme de cinq ans (jusqu’en 2029) entend mettre en avant le potentiel énergétique du sous-sol meurthe-et-mosellan (géothermie, hydrogène naturel), les produits valorisables associés (hélium, lithium) et les capacités de stockage (chaleur, hydrogène, CO2).

Trois axes de recherche sont annoncés : sur la géologie du sous-sol, sur les usages du sous-sol en lien avec les projets des territoires et sur l’appropriation et l’engagement et la co-construction.

Un diagnostic territorial sera réalisé et l’acquisition des nouvelles données géophysiques, géologiques et géochimiques permettront d’affiner les cibles à investiguer et détecter les réels potentiels en termes de ressources et de stockage.

Un volet formation, initiale (cursus ingénieurs et masters) et continue (industriels, administrations, collectivités) est également présent.