La Métropole Rouen Normandie adopte son budget pour 2026
Le conseil métropolitain de la Métropole Rouen Normandie a voté son budget primitif pour 2026, mettant en avant des «des finances très saines» dans «un contexte national et international extrêmement inquiétant et incertain».
Pour l’exercice 2026, le budget de la Métropole Rouen Normandie s’élève à 996,7 millions d’euros. Les dépenses de fonctionnement sont fixées à 669 millions d'euros, tandis que les investissements atteignent 267 millions d'euros, permettant de «s’engager sur une dynamique d’investissement maintenue malgré un contexte national et international extrêmement inquiétant et incertain», selon le président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol . Cette stabilité est possible grâce à «des finances très saines, un endettement parmi les plus faibles des métropoles françaises et une capacité d’autofinancement de 94,5 millions d’euros par an».
La Métropole conserve une fiscalité basse, sans taxe foncière métropolitaine, une taxe d’enlèvement des ordures ménagères de 8,06 % et une taxe GEMAPI (protection et la gestion des eaux et inondations) de 11 € par habitant. « Tout impôts confondus, la Métropole Rouen Normandie est celle qui récolte le moins de produits de fiscalité de France », selon la collectivité.
Investissements orientés vers la transition social-écologique
Le budget 2026 renforce les actions en faveur de la mobilité durable, avec 66,2 millions d’euros consacrés aux transports en commun, aux super connecteurs vélo et à l’exploitation de vélos en libre-service. La transition énergétique bénéficie de 3,9 millions d'euros, incluant les projets de chaleur renouvelable, panneaux photovoltaïques et dispositifs d’accompagnement à la sobriété énergétique.
La Métropole poursuit également la renaturation des espaces urbains, la protection de la biodiversité et le développement de l’agriculture durable, avec des crédits de 6,1 millions d'euros. La gestion durable de l’eau et la prévention des risques sont prévues à hauteur de 1,5 million d'euros, tandis que la valorisation des déchets s’élève à 7,8 millions d'euros pour 2026.
Développement économique, tourisme et culture
Le budget soutient le développement économique et l’innovation, avec 10,4 millions d'euros pour les parcs d’activités, l’enseignement supérieur, la recherche et les dispositifs d’aide aux entreprises. Le tourisme et le commerce mobilisent 3,8 millions d'euros, dont 2,6 millions pour le cœur de métropole et des actions en faveur de l’attractivité du territoire.
La culture et les musées bénéficient de 7,3 millions d'euros, avec des contributions aux équipements culturels et aux établissements public de coopération culturelle (EPCC), ainsi que le financement du chantier des collections et du centre de réserve muséal. Les sports et loisirs reçoivent 4,6 millions d'euros, dont la rénovation du stade Jean Adret et du stade Diochon. La Métropole consacre 1,8 million d'euros à la santé, à l’insertion et à la cohésion sociale, avec un soutien renforcé aux jeunes et aux habitants des quartiers prioritaires.
Aménagement et logements sociaux
Les dépenses d’aménagement et de voirie s’élèvent à 64 millions d'euros, incluant le pont Corneille, la rénovation de l’éclairage public, les projets ANRU et les interventions sur les espaces publics.
En matière de logement, le budget prévoit 15,2 millions d'euros pour la production et la réhabilitation de logements sociaux, le suivi des OPAH-RU et le soutien aux copropriétés.
Les grands projets urbains sont financés à hauteur de 2,1 millions d'euros, avec des actions sur Rouen Flaubert, le Parc Naturel Urbain des Bruyères et le quartier Nouvelle Gare Seine Cité.
«Le budget primitif 2026 de la Métropole intègre, malgré les incertitudes de la discussion parlementaire, la plupart des mesures présentées par le Gouvernement dans le projet de Loi de Finances [...] Si elles étaient toutes retenues dans le budget définitif, un impact négatif sur la CAF brute prévisionnelle de la Métropole de 17,8 millions d'euros», déclare Nicolas Mayer-Rossignol. Et ajoute : « Les mesures en cours d’examen au Sénat, si elles devaient être adoptées à la fin du débat parlementaire, sont particulièrement pénalisantes pour les E.P.C.I industriels, tel que le nôtre, pourtant confrontés à de très forts enjeux d’emploi et de transition social écologique.»