Mobilité
La Meuse se dote d’un laboratoire d’innovation des mobilités
Le département de la Meuse a lancé le 15 octobre son laboratoire d’innovation des mobilités en milieu rural rassemblant élus, représentants du monde économique et associatif mais également citoyens et chercheurs. L’enjeu est de trouver des solutions pragmatiques et de porter rapidement des expérimentations.

«C’est le point de départ d’une aventure collective et concrète». C’est par ces mots que Jérôme Dumont, le président du département de la Meuse a officiellement inauguré le laboratoire d’innovation des mobilités, conscient de la réalité vécue dans un territoire où les défis sont nombreux face à l’isolement des populations, la dépendance à la voiture, l’éloignement des services publics ou encore la fragilité des moyens de transport en commun. Personne n’est épargné en Meuse que ce soient les élus, les actifs, les jeunes, les plus anciens… la mobilité s’invite au quotidien avec des freins que ne connaissent effectivement pas les urbains. Si la Meuse et l’ensemble des collectivités n’ont pas attendus 2025 pour tenter de trouver des solutions face à ce casse-tête, force est de constater que les besoins concrets sont nombreux du côté des chefs d’entreprise qui peinent à recruter, des apprentis qui rencontrent des difficultés à se déplacer, sans oublier tous les publics empêchés confrontés à des problèmes financiers.
Lauréat d’un AMI
Le
Conseil départemental a décidé en mai 2024 de répondre à un
appel à manifestation d’intérêt national TéMI pour Territoires
en écomobilité Inclusive. Parmi les neuf lauréats, la Meuse est le seul
département primé en 2025. Pour autant, la collectivité a choisi
de jouer collectif en ouvrant la réflexion à toutes les bonnes
âmes. Ce 15 octobre, près de 80 personnes ont donc répondu présent
et se sont retrouvées à l’hôtel du département pour démarrer
la réflexion… tout en gardant à l’esprit les contraintes
budgétaires de la Meuse mais aussi les défis de transition
écologique pour ce territoire étendu qui s’appuie sur 3 500 km de
routes. Les laborantins ne partent toutefois pas d’une feuille
blanche. «Certaines
innovations ont d’ores et déjà été lancées à l’image du
dispositif Roul’en Meuse»,
a rappelé Valérie Woitier, vice-présidente en charge du dossier.
Quarante personnes réunies dans quatre collèges (élus, citoyens,
acteurs de la vie locale et chercheurs) devraient s’engager dans la
durée et se retrouver une fois par mois pour nourrir la réflexion
et impulser des actions… avec la volonté de mettre en place des
solutions pragmatiques, efficaces qui ne nécessiteront que peu
d’investissement. Voilà pour le défi.