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La Somme met à l'honneur les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance

110 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans la Somme ont été célébrés par le Département pour leur réussite aux examens, symbole d’espoir, de résilience et d’un avenir en construction.

 Christelle Hiver entourée par Olivier Jardé vice-président en charge de la protection de l enfance et Guillaume Duflot, vice-président en charge de la jeunesse, de l égalité et de la citoyenneté. © Aletheia Press / D. La Phung
Christelle Hiver entourée par Olivier Jardé vice-président en charge de la protection de l enfance et Guillaume Duflot, vice-président en charge de la jeunesse, de l égalité et de la citoyenneté. © Aletheia Press / D. La Phung

Ils étaient 173 jeunes confiés au Département à passer un examen cette année. 110 ont obtenu un CAP, un BEP, un bac, un BTS, un DUT ou une licence. Pour célébrer ces réussites, le Département de la Somme a organisé mi-juillet, à Amiens, une cérémonie rassemblant jeunes diplômés, assistants familiaux, personnels de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et élus. «Nous sommes ici aujourd’hui pour vous féliciter, pour célébrer vos accomplissements, parce que je pense qu’il y a des moments qu’il ne faut pas rater. Nous sommes très heureux et très fiers de vous», déclare Christelle Hiver, présidente du Département de la Somme.

«Le Département met des moyens importants pour vous accompagner dans votre quotidien, et c’est toujours un plaisir de vous voir réussir, parce que cela veut dire que nous parvenons à réaliser notre mission», poursuit-elle. Actuellement, 2 056 mineurs et 569 jeunes majeurs sont pris en charge par les services de l’ASE dans la Somme. La dotation «Enfance et Famille» – dont dépend la protection de l’enfance – est de 111 millions d’euros. Il s’agit du 3e budget de la collectivité.

Recréer une cellule familiale

Parmi les invités : Amandine, 17 ans, venue fêter l’obtention de son CAP Accueil avec son assistante familiale. «C’est très bien cette cérémonie. C’est bien de les féliciter et de mettre en avant tous ces parcours méritants», se réjouit Marie-Claire Debarle, qui accueille la jeune fille. «En quelques mois, nous avons réussi à lui redonner confiance en elle et à faire en sorte qu’elle reprenne goût à l’école, et les résultats sont là», sourit celle qui a quitté son poste à la CAF pour devenir assistante familiale, il y a 5 ans.

L’année prochaine, l’adolescente intégrera un bac pro Métiers de l’accueil à Friville-Escarbotin. Une fierté pour sa famille d’accueil. «Ce sont comme nos enfants, nous devons les amener au même endroit, leur apprendre l’autonomie, les aider à construire leur avenir. Nous sommes là pour leur apporter de la stabilité, reconstruire les bases. Ils sont vraiment intégrés à la famille, et ça, c’est très important», assure Marie-Claire Debarle. «Le métier d’assistant familial est essentiel. Nous avons procédé à des recrutements massifs en 2023 et 2024. Aujourd’hui, nous continuons, même si nous sommes arrivés à un certain équilibre», indique Christelle Hiver, qui rappelle qu’un travail a été engagé avec la Justice, il y a deux ans, pour éviter les placements «secs» d’enfants.

Regarder vers l’avenir

Dans les jardins, Kimie, Aurélie et Élodie, 18 ans toutes les trois, profitent de l’instant. Toutes viennent de décrocher leur bac. «J’y suis un peu allée au talent, mais c’est passé», sourit Aurélie, qui s’apprête à intégrer le parcours d'accès spécifique santé (PASS). «J’aimerais soit m’orienter vers la maïeutique, soit vers la dentisterie. Je ne sais pas encore, mais en-tout-cas, les métiers du soin pour soulager les autres», explique celle qui garde une mauvaise expérience du dentiste. «J’espère que je pourrai faire changer les choses», ajoute-t-elle.

Kimie, elle, s’apprête à travailler après l’obtention de son bac pro. «J’ai plusieurs pistes. J’aimerais soit aller dans la vente, soit dans l’aide au grand âge. En-tout-cas, un métier en contact avec le public», dit-elle. Pour Élodie, ce sera une première année de psychologie. «J’ai toujours aimé aider mes amis, comprendre leurs problèmes. Je dois être de bon conseil ou savoir écouter, parce qu’ils viennent toujours se confier à moi», observe-t-elle. Des carrières résolument tournées vers les autres. «Je vous invite à poursuivre vos efforts, parce que c’est important de se donner les meilleures chances dans la vie, et cela passe, entre autres, par décider de ce qu’on veut faire», conclut Christelle Hiver.