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Labergement-lès-Seurre investit dans l'énergie solaire pour son avenir

Le parc photovoltaïque des Grandes Terres, à Labergement-lès-Seurre, a été inauguré ce 24 septembre. Un projet de 4,3 millions d'euros dans lequel la commune a investi.

Le parc photovoltaïque de Labergement-lès-Seurre aura demandé six ans d’études et de travaux avant d'être mis en route. © Aletheia Press / Nadège Hubert
Le parc photovoltaïque de Labergement-lès-Seurre aura demandé six ans d’études et de travaux avant d'être mis en route. © Aletheia Press / Nadège Hubert

Ce 24 septembre, le parc photovoltaïque des Grandes Terres, à Labergement-lès-Seurre, a été inauguré. Le site, avec ses 8 112 panneaux solaires, produit 5,7 GWh soit la consommation moyenne de 1420 foyers hors chauffage. Ce qui est équivalent à la consommation de la population de Labergement-lès-Seurre. C'est une économie annuelle de 1 550 tonnes de dioxyde de carbone qui est attendue, soit 870 allers-retours Paris/New-York en avion.

Une commune qui investit

Sébastien Delacour, président de la communauté de communes Rives de Saône, Emmanuelle Coin, vice-présidente du Conseil départementale de Côte-d’Or, Jacques Jacquenet, président de la SEML Côte-d’Or Energies, Christine Gochard, directrice de GEG EneR, Joëlle Dufour, maire de Labergement-lès-Seurre, et Alain Becquet, conseiller régional, ont inauguré le parc photovoltaïque des Grandes Terres. © Aletheia Press / Nadège Hubert

Pour Labergement-lès-Seurre, les avantages sont doubles. En plus des 11 000 euros annuels correspondant au loyer de la parcelle, la commune espère en effet percevoir d’autres revenus. "Nous toucherons 4 300 euros au titre de l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux (IFER) ainsi que des dividendes", détaille Joëlle Dufour, maire de Labergement-lès-Seurre. En effet, en ayant engagé 80 000 euros dans cette centrale photovoltaïque, la municipalité détient 10 % des parts de la société créée pour mener à bien le projet. À ses côtés, la société d’économie mixte locale, SEML, Côte-d’Or Energies, dispose de 45 % des parts tout comme GEG EneR, producteur d’énergie qui gère le parc.

Si la loi offre la possibilité aux producteurs d’énergie d’associer les collectivités dans les projets, tous n’en font pas un réflexe. Pour SEML Côte-d’Or Energie, c'est pourtant essentiel. "Nous œuvrons pour l’intérêt du territoire et de ses habitants, en leur reversant une partie des bénéfices", détaille Jacques Jacquenet, président de la SEML Côte-d’Or Energie. Il poursuit : "Nous avons à cœur de construire un projet cohérent en lien avec les acteurs locaux. Nous ne concevons pas de faire un projet sans impliquer les collectivités." La communauté de communes profitera également de retombées financières en recevant une part de l’IFER tandis que le projet de 4, 3 millions d’euros au total participe à la dynamique économique locale.

Un site à l'abandon

Mais le parc photovoltaïque des Grandes Terres vient également valoriser un site délaissé. "Ce projet était une évidence pour cet espace dégradé environnementalement devenu une verrue pour la commune", souligne la maire. Ancien site de stockage de déblais inertes, de concassage, pour partie devenu une décharge sauvage, le site avait été abandonné depuis 2015 sans possibilité de reconversion en terres agricoles. Le liquidateur de l’ancien propriétaire ne pouvant pas assumer les travaux de dépollution, en raison de la présence d’amiante notamment, la SEML et GEG les ont pris à leur charge.

"Par ailleurs, "On doit souligner la volonté de la commune pour faire avancer ce projet" rappelle les responsables du dossier pour la SEML et GEG. Ils ajoutent : "Cet engagement de la maire a notamment aidé dans la phase d’enquête publique." Il aura cependant fallu six ans pour voir aboutir le projet, confronté aux freins administratifs. "Seuls, nous aurions abandonné", constate Joëlle Dufour.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert