Le BTP du Grand Est en première ligne face à la concurrence transfrontalière

Des difficultés de recrutement et une position transfrontalière dommageable, double peine pour les entreprises régionales du BTP. C’est ce que révèle une étude régionale de l’Observatoire des métiers du BTP parue mi-juillet.

Commandée par les Commission paritaires régionales de l’emploi et de la formation professionnelle (CPREF) conjointes du BTP du Grand Est, l’étude met en avant que les difficultés de recrutement sont accrues par l’attractivité et la dynamique des voisins belges, luxembourgeois, allemands et suisse.

«Les départs des salariés sont aujourd’hui fréquents (observés par 62% des entreprises). Ils sont motivés dans 13% des cas par un emploi transfrontalier et des conditions jugées plus favorables à l’étranger (niveaux de salaire plus élevés cités par 80% des répondants, fiscalité plus avantageuse pour 45 % ou encore prestations sociales jugées plus intéressantes pour 26%», stipule l’enquête.

Sept actions prioritaires

Les dirigeants d’entreprises sont 21% à considérer que «la proximité avec une frontière rend plus difficile de retenir les talents» avec des pointes allant jusqu’à 56% dans la Meuse, 43% en Moselle et 42% dans le Haut-Rhin.

Histoire de tenter d’enrailler le problème, l’Observatoire des métiers du BTP propose une feuille de route articulée autour de sept actions prioritaires à destination des branches professionnelles du secteur.

Mieux valoriser les avantages offerts aux salariés exerçant dans la région, sensibiliser les entreprises à la qualité de vie au travail (QVT), sécuriser les parcours professionnels et encourager la promotion en interne, renforcer l’attractivité des métiers auprès des jeunes, soutenir les entreprises dans leurs démarches d’accueil d’apprentis, mette en place des passerelles accessibles pour les demandeurs d’emploi et orienter les financements de formation vers les filières stratégiques du BTP.