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Le gouvernement accuse LFI de propager des "fake news" sur "l'interdiction" des découverts bancaires

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a accusé mercredi La France Insoumise de propager des "fake news" en disant que la France va interdire les découverts bancaires dans le cadre d'une directive européenne qui...

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon (c) à l'Assemblée nationale, le 4 novembre 2025 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon (c) à l'Assemblée nationale, le 4 novembre 2025 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a accusé mercredi La France Insoumise de propager des "fake news" en disant que la France va interdire les découverts bancaires dans le cadre d'une directive européenne qui doit entrer en vigueur en novembre 2026.

"Nous ne sommes pas en train d'interdire les découverts", a martelé Maud Bregeon, interviewée sur CNEWS/Europe 1.

Les règles d'attribution des découverts bancaires vont être durcies, en application d'une directive européenne, avec pour conséquence possible des difficultés de liquidités pour certains clients.

En réaction, La France Insoumise a lancé fin octobre une pétition, qui a recueilli plus de 54.000 signatures, contre "l'interdiction" des découverts bancaires.

"Ne commençons pas à relayer les fake news de M. Bompard, de Mme Panot ou de M. Mélenchon", a répondu Maud Bregeon mercredi.

"Ce que fait La France insoumise là est d'une extrême gravité. La France Insoumise s'empare d'un sujet, l'instrumentalise à des fins politiques, fait des tracts, ment aux Français sur un sujet qui touche environ 45% de la population", a-t-elle insisté.

La directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires a été adoptée par le Parlement européen, une mesure qui a été ratifiée par une ordonnance signée par Emmanuel Macron en septembre.

Jusqu'à présent, chaque banque fixe les conditions de durée, de montant et de taux d'intérêt qui permettent à un client d'avoir un solde débiteur, c'est-à-dire d'être temporairement "dans le rouge". En contrepartie, le client doit payer à sa banque des intérêts, sources non négligeables de revenus pour un établissement bancaire.

Or, à partir du 20 novembre 2026, les banques auront davantage d'impératifs. 

Elles auront l'obligation de faire une analyse de solvabilité du client - c’est-à-dire étudier sa capacité à rembourser en analysant ses revenus et ses charges - même pour les découverts inférieurs à 200 euros et de moins d'un mois.

Si un client est surendetté ou a des revenus que la banque estime trop faibles, le découvert pourra lui être refusé, y compris s'il est d'un montant très limité.

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