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Le management intergénérationnel, un levier de cohésion et de performance pour l’entreprise

Retour à la Chambre de commerce et d’industrie de l'Aisne pour la 5e édition du Human Day Picardie, proposée le 2 décembre dernier à Saint-Quentin par Réso Rh et ses partenaires, autour de la thématique «La coopération intergénérationnelle : enjeux de cohésion et de performance».

Trois ateliers étaient proposés autour de la question de la coopération intergénérationnelle. Ici, «repenser l’emploi des seniors».
Trois ateliers étaient proposés autour de la question de la coopération intergénérationnelle. Ici, «repenser l’emploi des seniors».

Générations X, Y, Z, baby boomers … la question des compétences ne serait pas tant une question «d’âge chronologique» que «d’âge subjectif», oublié donc le terme de «seniors», bienvenue aux «travailleurs expérimentés». Face à cet enjeu crucial «comment mieux se comprendre ?» pour «emmener des hommes et des femmes vers des objectifs communs qui font la performance de l’entreprise», le rôle des managers s’avère être au quotidien, un véritable défi.

Casser les stéréotypes

Lors de l’édition 2025 du Human Day Picardie, rendez-vous porté par le Réso RH du Saint-Quentinois, deux expertes, Élodie Gentina et Amélie Favre Guittet, ont partagé le regard que, chacune dans son environnement professionnel, porte sur la question de l’intergénérationnel dans l’entreprise. «De la cohabitation à la collaboration, comment faire du lien», a questionné Élodie Gentina , enseignante et chercheuse, invitant responsables RH et managers à pratiquer un «management inclusif», à «remettre en cause les préjugés» sur chacune des générations, évoquant même un  «intrapreneuriat» qui offrirait aux jeunes talents l’opportunité de créer au sein même de l’entreprise, une entreprise qu’elle décrit comme «apprenante et partageante». La professeure à l’IESEG School of management a également évoqué l’engagement des jeunes sous une forme nouvelle, plus collaborative qui se vit dans un esprit «tribu», au sein d’une «communauté».

Des idées et des réflexes

Amélie Favre Guittet affirme avec force et humour que «la guerre des talents» ne s’arrête pas le jour des 45 ans du collaborateur. L’intervenante a présenté sa vision du senior en âge qui a traversé les évolutions techniques de ces dernières décennies, «du minitel à ChatGpt», et réaffirmé que cette expérience est en soi «une chance» pour le collaborateur «de grandir pour lui-même» mais aussi «de faire grandir l’entreprise». Aux jeunes, les idées, aux seniors, les réflexes, et si la bonne solution était de connecter les deux, a suggéré la présidente et cofondatrice de Talent management, avant de conclure : «Valoriser l’expérience, c’est renforcer la performance et renforcer la performance, c’est donner un avenir durable». 

Amélie Favre Guittet a ensuite ouvert le débat au sein de l’atelier «repenser le rôle des seniors» qu’elle a co-animé avec deux représentants de Malakoff Humanis, partenaire de l’évènement, Sabine Dos Santos Areias et Quentin Trillaud. Les responsables RH et dirigeants d’entreprises ont échangé sur les difficultés rencontrées : «parler le même langage», «communiquer», «oser se dire les choses»

S’en amuser

Mélange vie privée/ vie pro, utilisation du téléphone portable pendant les échanges, horaires de travail trop rigides, manière de faire «arriérée», recours à l’IA … autant de questions tirées du travail «sérieux» des ateliers que le duo de comédiens, Marie Burignat et Philippe Despature de la compagnie «Les pieds sur scène» a mis en scène avec beaucoup d’humour. «Nous sommes tous le vieux, le ringard de quelqu’un» pourrait ainsi être l’intitulé de ce moment de rire et de plaisir partagé par l’auditoire, toutes générations confondues.