Le Pot d'Étain renaît après six mois de métamorphose
Situé à Holnon, le Pot d’Étain entame un nouveau chapitre de son histoire. Depuis décembre 2024, Nicolas et Caroline Desplanques ont repris les rênes de cet établissement.

Le couple, déjà rompu aux exigences du secteur après avoir géré l'hôtel Île-de-France à Château-Thierry, n'a pas fait les choses à moitié. Dès la reprise, ils lancent un vaste chantier de rénovation d'un montant de 400 000 euros. «Nous avons engagé cette somme importante pour rénover ce lieu qui était dans son jus», explique Caroline Desplanques, la directrice. Les travaux, réalisés par Claudia Valentinuzzi-Sader, architecte d'intérieur du cabinet C-Intérieur basé à Saint-Quentin, se sont étalés jusqu'en juin dernier. Chambres, restaurant, bar, mise aux normes, salles de réception et de séminaire : l'ensemble de l'établissement a été repensé dans un style «Nature et Tradition». Seule une interruption de quinze jours en décembre a ponctué ce marathon de six mois de travaux.
Un atout maître : le concept de motel
Niché au cœur d'un parc arboré d'un hectare, Le Pot d'Étain mise sur une particularité appréciée de sa clientèle : son concept de motel à la française. Les trente chambres, dont deux adaptées aux personnes à mobilité réduite et quatre familiales, sont disposées de plain-pied derrière le bâtiment principal. Chaque client peut stationner son véhicule devant sa chambre et profiter d'une terrasse privative avec vue sur le parc. Les chambres offrent une ambiance raffinée et chaleureuse avec une décoration qui mélange les styles et les couleurs. L’atmosphère sereine est rehaussée par la vue dégagée sur la campagne environnante. L'adhésion au réseau Best Western renforce désormais la visibilité de l'établissement, notamment auprès de la clientèle étrangère qui fait halte sur la route des vacances. Ainsi, l’hôtel affiche fièrement sa nouvelle identité : Sure Hôtel by Best Western Saint-Quentin Ouest. Quant au restaurant, il conserve le nom du Pot d’Étain.
Une cuisine de terroir en circuit court
À la tête des fourneaux, Nicolas Desplanques défend une cuisine traditionnelle française basée sur les produits de saison. «Notre objectif est de travailler avec des producteurs locaux», affirme son épouse. La carte évolue au rythme des quatre saisons, privilégiant les circuits courts et le savoir-faire régional. Le restaurant peut accueillir jusqu'à deux cents couverts. L'établissement emploie actuellement seize salariés, principalement en cuisine, et poursuit son recrutement. Pour l'entretien hôtelier, les propriétaires ont fait le choix de l'externalisation auprès d'une société spécialisée. Cette authenticité séduit : les réservations pour des fêtes familiales sont en augmentation. L’établissement peut accueillir jusqu’à 120 personnes pour des communions, mariage, anniversaire.
Les entreprises ne sont pas en reste. Elles reviennent progressivement pour des déjeuners d'affaires ou des séminaires. «Nous pouvons recevoir entre 20 et 80 personnes, la salle dispose de cloisons amovibles», précise Caroline Desplanques. Un espace de coworking, équipé et pourvu en viennoiseries et boissons tout au long de la journée, complète l'offre dédiée aux professionnels. Ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, Le Pot d'Étain ambitionne de retrouver son statut d'établissement de référence dans le secteur. Un pari qui semble en bonne voie, porté par l'investissement conséquent du couple et leur connaissance approfondie du métier.