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Le projet Positive energy for all officiellement lancé à l'Université de Picardie

Associant l’Université de Picardie Jules Verne et la start-up Responsive Utility, le projet Positive energy for all a officiellement été lancé le 13 octobre à Amiens. Ce dernier vise à proposer des solutions favorisant l’autonomie énergétique des territoires.

Le professeur Humberto Henao, Flavie Lorre, Gilles Dequen et Amine Yazidi. © Aletheia Press / DLP
Le professeur Humberto Henao, Flavie Lorre, Gilles Dequen et Amine Yazidi. © Aletheia Press / DLP

L’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) a co-organisé la cérémonie de lancement de Positive energy for all (PE4A). Ce projet de recherche appliquée est dédié à l’autonomie énergétique des territoires. Plusieurs partenaires travaillent ensemble pour former un laboratoire commun : quatre unités de recherche de l’université (LTI, MIS, CURAPP-ESS et CRP-CPO) et la start-up Responsive Utility, spécialisée dans l'optimisation des consommations d'énergie.

«Cette collaboration prend corps dans le cadre d'une discipline d'excellence de l’UPJV, à savoir l'énergie, à l'ordre de sa production, de sa gestion, mais aussi de son stockage», souligne Gilles Dequen, vice-président de la commission recherche et stratégie scientifique de l’UPJV. PE4A est par ailleurs lauréat de l’appel à projets «Emile». Porté par le conseil régional des Hauts-de-France et cofinancé par le Fonds européen de développement régional (Feder), ce dernier encourage la structuration d’équipes mixtes publiques-privées.

«Cela va nous permettre de bénéficier de moyens financiers mais aussi d’aller chercher des ressources complémentaires comme des chercheurs, des ingénieurs…», résume Amine Yazidi, responsable du pôle énergie électrique et systèmes associés du Laboratoire des technologies innovantes (LTI). Pendant les 36 mois qui viennent, experts industriels et chercheurs auront pour mission d’esquisser des solutions pour aider les Hauts-de-France à aller vers une autonomie énergétique durable.

Aller vers la résilience énergétique

«Nous avons l’ambition de participer, à notre échelle, à l’atteinte de l'objectif de neutralité carbone en 2050. Nous souhaitons donc aider les territoires et les bâtiments à devenir autonomes en énergie», explique Amine Yazidi. Le laboratoire commun s’articule autour de quatre enjeux : la modélisation avancée des systèmes énergétiques multi-fluides, le développement d’algorithmes de pilotage intelligents, la prise en compte des nouveaux stockages et l’industrialisation pour un déploiement territorial à grande échelle.

«L’idée est de fluidifier la distribution d'électricité et d’anticiper les besoins en énergie. Nous souhaitons proposer des solutions réplicables à l'échelle d'un bâtiment mais aussi des territoires», simplifie Amine Yazidi. PE4A fait parfaitement écho à la raison d’être même du Laboratoire des technologies innovantes. «Notre ambition est de réinventer l'énergie de manière soutenable, de manière intelligente et de manière renouvelable», abonde Geoffrey Promis, directeur du LTI.

Partir des besoins du terrain

Si Positive energy for all peut, au premier abord, paraître abstrait, Flavie Lorre, fondatrice de Responsive Utility, entend bien rendre les choses très concrètes, en partant de besoins du terrain. «Les établissements de santé, les structures sportives comme les piscines ou encore les réseaux cherchent tous à réduire leurs consommations d’énergie», rappelle-t-elle. PE4A va donc s'appuyer sur des super experts en droit de l’énergie, en IA, en cybersécurité et en sciences humaines. «Ce pour remonter les données énergétiques, les analyser et bien comprendre là où l’on peut agir», détaille la lauréate du prix «Marianne du climat» 2025.

Mais le travail ne s'arrête pas là. «Nous allons aussi vérifier qu'une source d’économie d'énergie identifiée se retrouve ensuite dans les consommations» pointe Flavie Lorre. Dans le cadre de ce laboratoire commun, Responsive Utility aura pour mission de relier les mondes opérationnels, financiers, réglementaires, politiques et académiques. «Nous sommes là pour créer un espace commun où la science rencontre le terrain. Parce que l’ambition, in fine, est d’avoir moins de kilowattheures consommés, moins de dioxyde de carbone, mais aussi de réelles économies pour les organisations collectives, publiques comme privées», conclut la fondatrice de la start-up.