Soirée clubs et réseaux d’entreprises à la CCI de l’Aisne
«Le Slip français» booste l’édition 2025
La 3e édition de la soirée qui réunit à la CCI de l’Aisne les adhérents des clubs d’entreprises et réseaux actifs dans le département a tenu ses promesses avec des échanges nourris autour de la question «des réseaux de demain» et le partage «de la folle aventure» du Slip français, racontée avec fougue par son fondateur, Guillaume Gibault.

Les
acteurs économiques engagés au sein des clubs d’entreprises du
département ont désormais un rendez-vous annuel à la CCI de
l’Aisne, pour une soirée d’échanges et de réflexion. L’édition
2025 s’est déroulée le 18 juin dernier, faisant le plein à l’amphithéâtre de la CCI de
l’Aisne à Saint-Quentin, autour
des questions «des
réseaux de demain»
et du «Made
in France»
incarné par Guillaume Gibault, entrepreneur, fondateur de la marque
Le Slip français.
Réseaux de demain
Sept entrepreneurs implantés en différents territoires du département ont témoigné des raisons de leur engagement au sein d’un club ou d’un réseau et répondu chacun leur tour à la question posée par l’animatrice de la soirée, Caroline Vanneuville : «Comment imaginez-vous l’évolution des réseaux de demain ?». Au-delà des échanges de cartes de visites que favorisent ces rencontres régulières, thématiques ou territoriales, l’appartenance à un club ou à un réseau renvoie à l’idée d’une «force collective» associée aux mots «régénération, dynamisme, mentorat ou encore visibilité, opportunité et efficacité».
Côté évolutions, certains dirigeants de PME ont prôné
une ouverture vers les grands groupes ou les cadres des services
publics comme la santé, d’autres ont évoqué l’évolution des
métiers, l’arrivée de l’intelligence artificielle ou encore la
nécessité d’ouvrir la discussion sur les différents modèles
économiques, notamment après la période Covid. Les
clubs et réseaux divers doivent aussi
s’adapter
aux attentes des nouvelles générations en recherche de business
mais surtout
en «quête
de sens».
Une aventure dingue
Seul
sur scène, Guillaume Gibault, fondateur de la marque Le Slip français a raconté presque jour après jour, l’histoire de cette «folle
aventure». Jeune
diplômé, le défenseur du «Made
in France» décide
d’entreprendre et de lancer une marque de sous-vêtements avec le
slogan un peu fou : «pour
changer le monde, commencez
par changer de slip».
De sa première commande de 300
pièces, «3
tailles, 3 coloris, 50 pièces pour chacun des modèles»,
stockées dans le garage de sa grand-mère et vendues par internet, à
sa première puis deuxième levée de fonds, c’est «une
aventure complètement dingue» que
raconte Guillaume Gibault. Un développement de l’activité fou,
fou, fou qui
passe par l’ouverture de 20 boutiques dont 2 à Hong Kong, fait
travailler 120 salariés et 80 ateliers partout en France, se
double d’une
ligne de sous-vêtements féminins, débouche sur la fabrication de
masques via l‘association «Savoir-faire
ensemble»
durant la période de la crise sanitaire…
Faire du volume
La
cocarde bleu-blanc-rouge du Slip
français
va faire exploser les scores sur la période 2021/2022, mais la phase
d’euphorie ne durera pas. En 2024, le
Slip français
est vendu autour de 40 euros pièce, les résultats sont en baisse de
10 % chaque année, l’entrepreneur
doit
recentrer son activité, revenir aux valeurs du départ :
«faire
la preuve que c’était possible de fabriquer un slip en France, là
on est juste pas au bon prix».
Aujourd’hui 70 % de l’activité est réalisée sur le web,
mais les clients peuvent trouver depuis
novembre 2024 le produit disponible
dans
les rayons de certaines grandes surfaces : la solution pour
sauver le slip «Made
in France»
de qualité pour les hommes à un prix moindre, a justifié
l’entrepreneur avec franchise, a consisté à «faire
du volume».