Les Handi’Hauts’Lympics accueillis à Amiens
Organisé à Amiens ce 18 novembre à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap, ce rendez-vous a rassemblé autour de défis ludiques et sportifs 150 participants venus des Hauts-de-France.
Ce 18 novembre à Amiens, la treizième édition des Handi’Hauts’Lympics s'est déroulée dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Aux commandes de ce rendez-vous, se trouvaient l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées), le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et Amiens Métropole, avec le soutien de leurs partenaires - Cap Emploi, France Travail, l’Université de Picardie Jules Verne.
Ce challenge sportif réunit des employeurs privés et publics, des travailleurs en situation de handicap comme des demandeurs d’emploi dans un contexte différent. «Cet évènement offre la possibilité de se dire que le handicap est lié à une situation et non à l’individu», observe Ivan Talpaert, délégué régional Hauts-de-France de l'Agefiph. Cette édition a rassemblé 150 participants. Tout au long de l’après-midi, tous se sont frottés à des épreuves parasportives comme le kin-ball, le volley assis ou encore la boccia. «C’est une journée ludique mais c’est surtout une journée de sensibilisation», observe de son côté Alain Gest, président d’Amiens Métropole.
Des employeurs engagés
Parmi les 20 équipes engagées, l’on retrouve aussi bien le ministère de la Justice, Noriap, Weldom ou encore Cofidis. «Nous participons aux Handi’Hauts’Lympics depuis le début. C’est une évidence pour ce groupe qui s’est engagé de longue date dans une réelle culture de l’inclusion», explique Mariette Loridan, responsable handicap chez Cofidis. Actuellement, au sein de Cofidis France, plus de 9% des salariés sont en situation de handicap. «La première étape, c’est vraiment le recrutement, où l’on crée un climat de confiance pour que les candidats se sentent à l’aise», détaille-t-elle.
Une démarche qui tranche alors qu’une récente étude menée à l’initiative de l’APF. Celle-ci démontre qu’à profil égal, les réponses positives d’un recruteur baissent de près de 50% lorsque la candidature mentionne un handicap physique. «Grâce à cette culture d’entreprise, de moins en moins de salariés ont peur d’évoquer leur handicap ou leur difficulté», complète Mariette Loridan. De son côté, la métropole amiénoise fait aussi figure de bonne élève. La collectivité, qui emploie 3 400 agents, compte 8,5% de collaborateurs en situation de handicap. «Nous menons une politique inclusive depuis de nombreuses années», pointe Alain Gest.
Faire des 6% un plancher
Avec 7% de travailleurs handicapés dans le secteur public et 4,6% dans le privé, les Hauts-de-France se situent au-dessus des moyennes nationales. Des chiffres encourageants, mais qui peuvent encore être améliorés. «Il faut que l’on considère que cette obligation des 6% non pas comme un objectif mais comme un plancher», plaide Ivan Talpaert.
De son côté, Isabelle Chavot, directrice territoriale au handicap du FIPHFP dans les Hauts-de-France, évoque le besoin de sensibiliser les encadrants. «Ils doivent être mieux formés à identifier les problématiques liées aux handicaps. Lorsqu’ils sont confrontés à des situations difficiles d’intégration, de communication avec un agent, y a-t-il un sujet de santé ? de fatigue liée à un handicap ?» pointe-t-elle. Elle souligne que 80% des handicaps sont invisibles. Isabelle Chavot insiste également sur la nécessité de mener des actions régulières auprès de ces cadres pour leur donner les bonnes clés et des informations pratiques, notamment sur les interlocuteurs à solliciter. «Ils peuvent parfois se sentir seuls et ne pas savoir comment agir», conclut Isabelle Chavot.