Emploi

Les métiers de l'humain recrutent

Les métiers de l'humain qui regroupent ceux de la santé, du social, du médico-social, de l'accompagnement, ou encore de la petite enfance, recrutent. Pour aider à trouver des candidats intéressés et lever certains freins ou idées reçues, une journée des métiers de l'humain a eu lieu à Saint-Quentin, organisée par Proch'Info Formation et France Travail.

Des animations proposaient de toucher du doigt la réalité de ces métiers qui ont évolué eux et le matériel pour réduire les charges lourdes.
Des animations proposaient de toucher du doigt la réalité de ces métiers qui ont évolué eux et le matériel pour réduire les charges lourdes.

Les métiers de l'humain sont en tension et recrutent, c'est vrai aujourd'hui, ce le sera encore plus demain avec un vieillissement annoncé de la population qui va encore accroître les besoins. Pour répondre à cette demande, il apparaît nécessaire de valoriser ces métiers qui souffrent parfois d'une image dégradée et n'attirent pas suffisamment. Une cinquantaine d'offres d'emplois étaient proposées jeudi 25 avril au palais des sports de Saint-Quentin ainsi qu'un job dating.

« Il s'agit de la 3ème édition de cette journée et nous voulions quelque chose qui soit pédagogique et pas seulement avoir un empilement de stands avec des gens qui attendent, relève Angélique Marquant, responsable du Proch'Info Formation de Saint-Quentin. Il y a une opération Passe-moi ta blouse qui permet aux visiteurs de se mettre en situation, il y a du matériel aussi et plein d'animations pour toucher du doigt ce que sont ces métiers et ce qu'ils impliquent. »

Une pénibilité améliorée

Quelques animations sont en effet présentes et permettent par exemple pour ceux qui voudraient devenir infirmière hygiéniste de tester un lavage des mains efficace et correctement réalisé ou pour ceux qui se destinent à être aide-soignant, de s'essayer à la levée de patients d'un lit d'hôpital avec le matériel d'aujourd'hui. « Il est important qu'ils voient que le métier et le matériel ont évolué, que ce sont certes des métiers qui restent assez physiques mais que de nombreuses aides pour réduire les charges lourdes sont présentes, précise la responsable de Proch'Info Formation. Nous avons aussi un atelier sur les gestes et postures qui montre que si on réalise ces gestes correctement, on ne se casse plus le dos et on ne finit pas éreinté au bout de quelques années de métier. »

Le centre de formation AFCI de Saint-Quentin tenait un stand.


Cette journée souhaite donc informer au mieux de la réalité des métiers dont la pénibilité a été améliorée et redorer leur image. « Nous avons une jeunesse qui veut être utile à la société, qui veut rendre service et avoir de l'utilité pour les autres, et en face, ces métiers sont en grand besoin de personnel et recrutent tous les jours », insiste Angélique Marquant. De nombreux organismes de formation sont présents et eux aussi appuient sur le fait que ces métiers ont évolué. « Je dis toujours que pour prendre soin des autres, il faut d'abord prendre soin de soi, explique Nathalie Heitzmann, formatrice chez Axion Formations à Saint-Quentin, aide à domicile avant cela pendant 30 ans. Ce sont des métiers qui peuvent être éprouvants physiquement et moralement donc il faut se fixer des limites à ne pas dépasser pour continuer à exercer en sécurité et sur la durée. »

Une des difficultés actuelles du secteur, outre le manque de bras, c'est que les candidats formés souhaitent davantage travailler dans des structures plutôt que seules. « Ils préfèrent travailler dans des structures comme des garderies, des maisons de retraite où il y aura de l'échange, un travail en équipe et puis parfois ce choix est aussi dicté par un problème de mobilité, explique Sylvina Desteuque, formatrice chez AFCI. Le problème, c'est que là où il y a le plus de travail et où on embauche le plus, c'est dans l'aide à domicile. Il faut préciser que la région et France Travail financent des permis de conduire et des voitures. Et puis, une aide à domicile n'est jamais complètement seule parce qu'elle fait partie d'une communauté pluridisciplinaire qui peut l'amener à avoir des échanges avec des kinés, des ostéopathes, des infirmières en plus des familles chez lesquelles elles vont aller aider. »

Cette journée au-delà de recruter, aura donc eu pour vocation de donner une autre image de ces métiers. Plus de 700 visiteurs sont venus se renseigner sur les métiers dits de l'humain et les formations proposées dans le Saint-Quentinois et dans l'Aisne.

Angélique Marquant, responsable de Proch'Info Formation avec Thomas Dudebout, maire-adjoint de Saint-Quentin et Anthmane Aboubacar, sous-préfet.