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Les socialistes obtiennent une victoire sur la CSG sur le capital

Le PS a remporté une victoire mercredi soir dans les débats budgétaires avec l'adoption à l'Assemblée nationale de l'une de leurs propositions phares. 

Des députés participent à une session consacrée au budget de la sécurité sociale française (PLFSS) pour 2026, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 5 novembre 2025. © Thibaud MORITZ
Des députés participent à une session consacrée au budget de la sécurité sociale française (PLFSS) pour 2026, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 5 novembre 2025. © Thibaud MORITZ

Les socialistes ont remporté une victoire mercredi soir dans les débats budgétaires avec l'adoption à l'Assemblée nationale de l'une de leurs propositions phares : une hausse de la CSG sur les revenus du capital, destinée à financer la suspension de la réforme des retraites. Le groupe du parti à la rose n'a pas censuré le gouvernement de Sébastien Lecornu pour tenter de décrocher des victoires budgétaires, et en premier lieu la suspension de la réforme des retraites.

Mais reste la question du financement alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit en dessous de 5% du PIB.  Or après le rejet la semaine dernière des propositions de la gauche de taxer les hauts patrimoines, dont la taxe Zucman, les socialistes pressaient depuis plusieurs jours l'exécutif de soutenir leurs propositions de nouvelle recette dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

Lire aussi : L'Assemblée rejette la taxe Zucman

Mercredi, c'est donc finalement un amendement de Jérôme Guedj (PS) qui a été adopté, avec le soutien d'une bonne partie du camp gouvernemental, pour faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, en escomptant aller chercher en 2026 2,8 milliards d'euros supplémentaires. La mesure monte de 9,2% à 10,6% le taux d'une fraction de la CSG, qui porte notamment sur certains revenus de l'immobilier, d'épargne et de placements. 

La mesure a été adoptée par 168 voix contre 140. Les voix de nombreux députés macronistes (de Renaissance et du MoDem) se sont jointes à celles de la gauche. Les députés de la droite (LR et Horizons) ont voté contre, tout comme le Rassemblement national

Magouille de non-censure

La soirée avait pourtant mal commencé pour les socialistes, avec le rejet d’un amendement similaire. Un épisode illustrant les divisions à gauche entre le PS, LFI et les écologistes.

Les Insoumis avaient en effet voté contre ce premier amendement, dénonçant une "magouille de non-censure", selon la présidente du groupe Mathilde Panot. Une partie des écologistes s'étaient abstenus.