Lillebonne inaugure sa maison de santé intercommunale

Même si elle est ouverte depuis début octobre, la maison de santé intercommunale Joël Clément de Lillebonne a eu droit à son geste inaugural le 3 décembre. Il fallait cela pour ce projet qui a fédéré l'État, la Région, le Département et l'Europe derrière un projet local, porté par Caux Seine Agglo.

Située au cœur de Lillebonne, la maison de santé s’étend sur 1 331 m² et propose 28 cabinets médicaux et paramédicaux. Et, déjà, elle compte 25 professionnels de santé, dont six sont des nouveaux venus sur le territoire. «Deux dentistes, deux ostéopathes, une sage-femme, deux psychomotriciennes… compte Christine Déchamps, maire de Lillebonne. Et ce n'est pas fini puisque deux nouveaux médecins généralistes l'intégreront en 2026.» Restent un cabinet de spécialiste et quatre de généralistes à attribuer.

Un facteur d'attractivité

Si Lillebonne ne figure pas parmi les secteurs les plus démunis en matière de professionnels de santé, cette structure répond aux enjeux du territoire. «C'est aussi un accès aux soins pour la population, insiste Philippe Romac, directeur de l’Agence régionale de santé en Seine-Maritime. Sur ce territoire, 12 % de la population n'a pas de médecin traitant. En Seine-Maritime, c'est 14 % de la population. Et en 2024, le département a enregistré un solde négatif d'une douzaine de médecins généralistes.»

«Il faut nous adapter aux attentes des nouvelles générations de professionnels du médical», insiste Florent Saint-Martin, vice-président du conseil départemental. «Sans cette maison de santé, il n'y aurait pas de nouveaux médecins à Lillebonne», approuve Virginie Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo, pour qui ce type d'infrastructure est une réponse adaptée. Et un vrai facteur d'attractivité pour un territoire.

Création de 30 logements sociaux

Pour pousser l'avantage plus loin, la communauté d'agglomération a associé à la création de cette maison de santé, celle de 30 logements locatifs sociaux, pour une surface totale de 1 688 m², réalisés par Logéal Immobilière. L'offre se constitue de 18 appartements T2 et 12 de type T3, pour un loyer compris entre 240 et 520 € par mois. L'ensemble immobilier est aussi doté de 61 places de stationnement.

Le coût global du projet s’élève à 4,1 M€ HT, financés à 51 % par l’État, la Région Normandie, le Département de la Seine-Maritime, l’Europe, la CAF et Logéal. Caux Seine Agglo, assure le reste à charge de ce projet qui s’inscrit dans le contrat unique territorial de solidarité et de santé (CUTSS).

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre