Maltraitance animale: l'activité à l'abattoir de Meaux suspendue par la préfecture
La préfecture de Seine-et-Marne a décidé de suspendre l'activité de l'abattoir de Meaux après la diffusion d'une vidéo par l'association L214 montrant "des mauvais traitements à l'origine de souffrances évitables" causées aux animaux...

La préfecture de Seine-et-Marne a décidé de suspendre l'activité de l'abattoir de Meaux après la diffusion d'une vidéo par l'association L214 montrant "des mauvais traitements à l'origine de souffrances évitables" causées aux animaux, selon un arrêté consulté samedi par l'AFP.
La vidéo qui a été transmise aux autorités "montre une perte de maîtrise des conditions d'amenée, d'immobilisation, de saignée, d'abattage et de hissage des animaux des espèces ovine et bovine", indique la préfecture dans cet arrêté pris vendredi.
Il est également signalé l'utilisation d'équipements non adaptés aux gabarits de certaines bêtes qui "contribuent aux mauvais traitements".
L'activité ne pourra reprendre dans cet abattoir qu'une fois que tous les employés travaillant au contact des animaux vivants auront suivi "une nouvelle session de formation à la protection animale" et que la maîtrise de l'activité y sera constatée par la direction départementale de la protection des populations.
Il est également exigé la mise en place de matériels adaptés aux gabarits des animaux.
Jeudi, L214 a publié une vidéo compilant des images tournées entre le 10 mars et le 1er avril dans cet abattoir spécialisé dans l'abattage rituel halal de moutons et de bovins, dénonçant une situation "chaotique".
Le lendemain, le certificateur halal AVS a annoncé "suspendre" ses activités dans l'établissement.
"Les images présentées sont choquantes et les faits révélés doivent être fermement condamnés", a écrit l'organisme dans un communiqué publié sur son site internet.
"Nous prenons la décision de suspendre immédiatement nos interventions dans cet abattoir", a poursuivi cet acteur majeur du halal en France, soulignant que ses équipes ne travaillent que deux jours par semaine dans cet établissement.
Mercredi, veille de la diffusion de ses images, l'association L214 affirme avoir déposé plainte auprès du procureur de Melun pour cruauté, sévices graves et mauvais traitements. Contacté par l'AFP, le parquet n'a pas donné suite.
L214, qui demande la fermeture de l'abattoir, décrit des saignées qui se font "par cisaillements", des animaux suspendus "systématiquement encore sensibles et conscients", ainsi que des bovins "parfois découpés encore vivants".
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