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Villers-Saint-Paul : Mon emploi, mon avenir, une association au service des habitants

Lauréate de l’appel à projets Solidarité 2025 lancé par la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe, l’association tend à grandir. 

© Mon emploi, mon avenir
© Mon emploi, mon avenir

«Notre mot d’ordre, la proximité. Nous sommes à Villers-Saint-Paul pour les 6 400 Villers-Saint-Paulois». Josselin Lainé, directeur de l’association «Mon emploi, mon avenir» œuvre, depuis 2023, à ramener les habitants vers l’emploi. La structure a été créée en 2023, sous l'impulsion de la ville. Un travail de longue haleine qui trouve son origine en 2015, alors que le territoire est confronté à un taux de chômage de 21%. La municipalité lance alors un projet inspiré du programme «Territoires zéro chômeur de longue durée» .

Aujourd'hui, l'association franchit une nouvelle étape. En effet, elle est lauréate de l’appel à projets Solidarité 2025, lancé par la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe. Elle décroche ainsi 7 000 euros d’aide en vue d’améliorer les révisions du code de la route, d’acheter des livrets en plusieurs langues, et de mettre en place un programme de prêts de vélos électriques.

Des actions diversifiées et concrètes

L’accompagnement va bien au-delà de la simple aide à la rédaction de CV. L’association propose des actions ciblées, comme des ateliers de coaching, une aide à l’obtention du permis de conduire à un tarif de 479 euros en partenariat avec la mairie, mais aussi des dons d’ordinateurs. Une attention particulière est portée à l’apprentissage du Français, identifié comme un véritable frein à l’emploi par Josselin Lainé. «Certains ne maîtrisent pas suffisamment la langue pour passer un entretien, mener un court échange et ils s’en inquiètent. Alors nous proposons quatre heures de français par semaine pour 20 euros par an», détaille le directeur de l’association.

En moins de deux ans, l’association a rencontré 200 personnes et a enregistré un taux de réussite de 35% de «changement de situation». Un chiffre qui peut sembler modeste, mais qui est une véritable réussite pour Josselin Lainé. «Nous avons des publics qui ont plus de difficultés, un manque de confiance en soi, avec des mois ou des années sans expérience, sans formation, sans rien», souligne-t-il. Pour ces personnes, souvent des femmes de plus de 35 ans vivant en quartier prioritaire, l’association est un point d’entrée essentiel pour dépasser les freins liés au handicap, à des problèmes de santé ou à la fracture numérique.

Ambitions territoriales

L’association, qui compte aujourd’hui deux salariés et une douzaine de bénévoles actifs, ne manque pas d’ambitions. La structure qui compte désormais 160 000 euros de budget annuel étudie la création d’un label «Territoire solidaire» avec les entreprises locales et la création d’une auto-école solidaire d’ici 2027. Par ailleurs, l’association prévoit une collecte de smartphones ces prochaines semaines afin de lutter contre la fracture numérique. «Nous en donnerons aussi au Secours Populaire, au Salut Social et aux Compagnons du Marais», poursuit Josselin Lainé. Lequel constate un réel besoin chez ses bénéficiaires. «Ils ne peuvent pas se connecter sur le site de France Travail, de la Caf, suivre les démarches en ligne…», se désole-t-il.

Au-delà de ces axes, la structure tend à s’agrandir sur le territoire. Les habitants des alentours comme Creil, Nogent-sur-Oise s’intéressent, eux aussi, à cet accompagnement. «Je souhaiterais atteindre les 10% de taux de chômage d’ici 2028 (le prochain recensement), c’est un challenge», conclut le directeur de l’association.