Municipales à Marseille: le RN Franck Allisio, premier à se lancer dans la bataille
Premier à se lancer officiellement dans la campagne des municipales 2026 à Marseille, Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, a annoncé mercredi être "le candidat du Rassemblement national" et de...

Premier à se lancer officiellement dans la campagne des municipales 2026 à Marseille, Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, a annoncé mercredi être "le candidat du Rassemblement national" et de ses "alliés" pour "remettre Marseille en ordre".
Une candidature, soutenue par Marine Le Pen et Jordan Bardella, visant à proposer "une véritable alternance" face aux "deux sortants qui co-dirigent Marseille" depuis respectivement cinq et 10 ans, le maire divers gauche Benoît Payan et la présidente divers droite de la métropole Aix-Marseille Provence Martine Vassal, a ajouté le délégué départemental du Rassemblement national (RN).
"On sait très bien que la métropole a autant de pouvoir sur Marseille que le maire de Marseille, et on voit l'échec" auquel cela a conduit, a estimé Franck Allisio, également président du groupe RN au Conseil régional et visé à ce titre par une enquête pour détournement de biens publics.
Ex-LR, le député RN, élu dans la 12e circonscription qui comprend notamment les villes de Marignane et de Vitrolles, a précisé vouloir remettre de l'ordre "au sens large, (...) partout dans notre quotidien", que ce soit "dans nos rues, dans nos écoles, dans nos transports, dans les poubelles, dans la finance de la ville".
Un "ordre juste", a-t-il complété, adoptant le slogan de Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle 2007.
Le député de 44 ans, favorable à la réforme du mode de scrutin municipal pour Paris, Lyon et Marseille, qui doit passer devant la commission mixte paritaire le 24 juin, n'a pas précisé dans quel secteur de Marseille il se présenterait, estimant que cela "viendra bien après".
Aux élections municipales 2020, il avait été candidat dans les 11e et 12e arrondissements de Marseille (6e secteur), sur la liste du leader RN d'alors, le sénateur Stéphane Ravier, qui avait ensuite rejoint le parti d’Éric Zemmour "Reconquête!" lors de la présidentielle de 2022, avant de créer son propre mouvement "Marseille d'abord".
Dans le cadre d'une quadrangulaire, la liste RN était arrivée en troisième position au second tour (21,18%), derrière le candidat de l'alliance de gauche Yannick Ohanessian (34,11%) et le maire de secteur sortant (LR) Julien Ravier (35,37%).
Soit Payan, soit moi
Interrogé sur un possible rapprochement avec Stéphane Ravier, figure la plus connue de l'extrême droite dans la région, Franck Allisio a rappelé que ce dernier avait été "élu et réélu sénateur par les voix des élus du RN en majorité".
"Il a fait ce qu'il a fait" et pour les prochaines municipales "il fera ce qu'il veut", mais "je connais peu de gens qui se suicident deux fois", a-t-il noté.
De son côté, Stéphane Ravier, interrogé par l'AFP, a appelé à l'union. "J'en appelle à l'intelligence du camp national, à ranger les flingues" car "l'expérience nous a montré qu'on ne gagnait jamais seul une ville comme celle-là".
Une alliance avec Martine Vassal, qui soulignait récemment auprès de l'AFP son "travail sur l'union" de la droite, sans indiquer toutefois si elle serait candidate --comme lors des dernières municipales--, n'est pas non plus à l'ordre du jour, selon M. Allisio.
"Très vite, j'ai vu qu'elle se rapprochait beaucoup plus de M. Payan que de nous, donc (...) je leur conseille de clarifier les choses et de se mettre ensemble. D'ailleurs je crois que M. Payan lui aussi tend la main à Mme Vassal".
Mais "le vrai match, c'est le second tour, c'est soit Payan, soit moi", a-t-il assuré.
Ex-PS devenu divers gauche, le maire de Marseille Benoît Payan n'a pas encore annoncé être candidat à sa succession, ce qui lui donnerait toutefois l'opportunité d'être cette fois directement élu. Maire depuis décembre 2020, il a seulement accédé à ce fauteuil après le retrait, officiellement "pour raisons de santé", de l'élue écologiste Michèle Rubirola, porte drapeau de l'alliance de gauche qui avait remporté l'élection six mois plus tôt, après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
Mais la constitution d'une alliance à gauche reste plus incertaine que jamais, alors que La France insoumise, qui n'a pas fait partie de l'équation en 2020 mais a gagné depuis en poids politique, veut présenter une liste distincte. Liste à laquelle plusieurs élus écologistes de la majorité municipale pourraient se rallier, plutôt qu'à Benoît Payan.
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