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NCI lance son premier fonds de dette privée

La société de capital-investissement entend ainsi soutenir les projets de transmission et les investissements stratégiques de PME régionales.

Antoine Léandri, directeur du Fonds de dette de NCI.
Antoine Léandri, directeur du Fonds de dette de NCI.

Chez NCI, une levée peut en cacher une autre. Accompagnant depuis 25 ans les entreprises du quart Nord-Ouest dans leurs besoins de financement en fonds propres, la société de gestion vient de boucler le premier closing de Reprendre et Développer 6 (RD6). Souhaitant collecter 150 millions d’euros d’ici fin 2026, elle a déjà sécurisé 100 millions d’euros, qui lui permettront d’entrer au capital de PME et d’ETI originaires des Hauts-de-France, de Normandie, de Bretagne, des Pays de Loire et d’Ile de France, et ce dans le but de les accompagner dans leurs opérations de transmission et de développement. Pour NCI, la vraie nouveauté se situe toutefois ailleurs. Parallèlement au chargement de RD6, le capital-investisseur vient en effet de lancer son activité de dette privée, et d’entamer à cette occasion le processus de levée pour son premier fonds dédié.

De la place pour un acteur régional

Octroyée par des acteurs non-bancaires, la dette privée est en plein essor depuis le début des années 2010 en Europe, et a déjà été adoptée par de nombreux professionnels de l’industrie du non coté en France. «Beaucoup de ces acteurs étant basés à Paris, il y a aujourd’hui un manque en région dans ce domaine, que nous entendons combler en soutenant les PME de nos territoires», explique Antoine Léandri, qui vient de rejoindre NCI pour y développer ce nouveau métier. Soucieuses d’amorcer la phase d’investissement rapidement, les équipes de la société de gestion ciblent des entreprises locales rentables, de tous secteurs d’activité, qui réalisent plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et au moins 2 à 3 millions d’Ebitda. Le fonds a vocation à financer leurs projets structurants, comme des acquisitions et des opérations de réorganisation capitalistique. «Sur ce marché, la thématique 'transmission' est centrale», fait remarquer Antoine Léandri.

Une cible de 100 millions d’euros

Non dilutives, les lignes accordées pourront prendre différentes formes, à savoir de la dette de rang senior (tranche C d’un financement bancaire), de la dette mezzanine (quasi fonds-propres) et de la dette unitranche (combinaison d’une dette senior et d’une dette de rang junior). Leur montant unitaire sera compris entre 3 et 10 millions d’euros, « avec un cœur de cible avoisinant 5 millions d’euros », poursuit Antoine Léandri. Tandis que les maturités iront de 5 à 8 ans, le remboursement interviendra à échéance (remboursement dit in fine). Le coût des financements, « qui se situera au niveau du marché », pourra être indexé à des critères extra-financiers et, ainsi, être revu à la baisse en cas d’atteinte par l’emprunteur d’objectifs RSE préalablement fixés.

Alors qu’un premier closing du fonds de dette privée de NCI est attendu d’ici décembre, à hauteur d’environ 50 millions d’euros, NCI vise une taille-cible de 100 millions d’euros à horizon fin 2027.