PAE Art&Co à Silly-le-Long : trois projets agricoles soutenus

La commercialisation du parc d’activités économiques (PAE) Art&Co, situé entre Silly-le-Long et Le Plessis-Belleville, est actuellement en cours. Dans ce cadre, le Pays de Valois et la Société d’aménagement de l’Oise (SAO) ont lancé un appel à projets, en lien avec la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), pour financer des initiatives portées par des agriculteurs.

Cette démarche vise à compenser l'impact de la création du PAE Art&Co sur l'activité agricole. Ainsi, en parallèle de l’indemnisation versées pour la perte de surfaces agricoles, 280 000 euros vont être mobilisés pour soutenir trois actions. «200 000 euros vont être dédiés à l’accompagnement des communes et du secteur agricole pour lutter contre le ruissellement, qui constitue, sur une partie de notre territoire, un réel problème», explique Didier Doucet, président de la communauté de communes du Pays de Valois. De son côté, «le Programme alimentaire Territorial [PAT, ndlr] recevra la somme de 20 000 euros», précise Didier Doucet. Enfin, un collectif de cinq agriculteurs bénéficiera d’une aide de 60 000 euros afin d’acheminer, via des canalisations, le digestat produit par leur méthaniseur installé à Silly-le-Long jusqu’à leurs parcelles.

Réduire l’impact environnemental

«Nous cherchions vraiment à réduire notre impact environnemental. Ce système de canalisations va diminuer de façon significative le nombre de passages de tracteurs et de citernes sur les routes alentours», explique Guillaume Chartier, l’un des porteurs du projet. «Tout l’enjeu est de réduire les nuisances pour les riverains et de préserver les chemins agricoles», complète Damien Vecten, cheville ouvrière de l’initiative.

Pour relier les parcelles de toutes les parties prenantes, les associés ont besoin d’installer entre 10 et 15 kilomètres de réseau. «Aujourd’hui, le coût est d’environ 15 euros le mètre. Ce financement constitue donc un bon coup de pouce», poursuit Damien Vecten, qui a lui-même perdu des terres lors de la création du parc d’activités Art&Co. «C’est un juste retour des choses, finalement», analyse-t-il.

Une diversification intéressante

Initié il y a une dizaine d’années, le projet de méthaniseur s’est concrétisé il y a maintenant quatre ans. Le biogaz est produit en grande partie à partir des intercultures cultivées par les associés. Le reste provient de coproduits issus de d'activités dans l'agroalimentaire. «C’est une source de diversification doublement intéressante, puisque la méthanisation nous permet à la fois de produire du gaz et de l’engrais pour nos propres besoins», observe Damien Vecten.

Si le gaz est injecté dans le réseau classique à destination des particuliers et des entreprises locales, le digestat pourra, à terme, être lui aussi commercialisé. «Nous ne sommes pas encore montés en pleine production avec le méthaniseur, mais nous aurons à l’avenir la capacité de fournir d’autres agriculteurs qui ne sont pas associés au projet», confirme Guillaume Chartier.