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Papillomavirus et méningocoques: campagne de vaccination dans les collèges de janvier à juin 2026

La campagne de vaccination gratuite au collège contre le papillomavirus, désormais combinée avec celle contre certaines infections invasives à méningocoques, se déroulera de janvier à juin 2026, selon les régions, ont annoncé mercredi les...

Un infirmière prépare une injection de vaccin contre le papillomavirus, avec le Gardasil 9, le 9 octobre 2023, dans un collège de Vern-sur-Seiche © Damien MEYER
Un infirmière prépare une injection de vaccin contre le papillomavirus, avec le Gardasil 9, le 9 octobre 2023, dans un collège de Vern-sur-Seiche © Damien MEYER

La campagne de vaccination gratuite au collège contre le papillomavirus, désormais combinée avec celle contre certaines infections invasives à méningocoques, se déroulera de janvier à juin 2026, selon les régions, ont annoncé mercredi les ministères de la Santé et de l'Education.

L'objectif est de "poursuivre l'augmentation de la couverture vaccinale déjà engagée contre les HPV et de renforcer la protection contre les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY, qui augmentent significativement depuis plusieurs années", expose un communiqué commun des ministères et de l'Institut national du cancer (Inca).

"Sûres et efficaces, ces vaccinations sont fortement recommandées" et possibles dans une même séance, soulignent-ils, ajoutant que, "comme pour tous les vaccins", des effets "secondaires bénins" peuvent survenir dans "la très grande majorité des cas". L'accord écrit des deux parents est obligatoire, comme la présentation du carnet de santé le jour de la vaccination.

Cette année, les élèves de 5e et de 4e peuvent ainsi bénéficier en même temps de la vaccination contre les papillomavirus humains (ou HPV), avec le Gardasil 9 et de celle contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y. Ces dernières peuvent laisser de lourdes séquelles (surdité, retard mental, amputation d'un membre…), voire être mortelles, et bondissent ces dernières années chez les adolescents.

Cette première campagne combinée, dont le financement figure au budget 2025 de la Sécurité sociale, est proposée dans tous les collèges publics et les collèges privés sous contrat volontaires, ainsi que dans les établissements médico-sociaux accueillant des 11-14 ans en situation de handicap. 

La volonté du gouvernement est de "réduire les inégalités d'accès à la prévention et de protéger durablement la santé des jeunes", déclare Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles et des Personnes handicapées, citée dans le communiqué.

Depuis l'année scolaire 2023-2024, les élèves de 5e peuvent être vaccinés contre le papillomavirus, sous réserve d'autorisation parentale, dans les collèges publics et certains établissements privés.

Si la vaccination anti-HPV (également possible chez des soignants en ville mais moins bien remboursée dans ce cas par l'Assurance maladie) a globalement progressé ces dernières années, la France reste loin de ses objectifs.

Des disparités territoriales demeurent, qui peuvent être "liées aux inégalités socioéconomiques", a pointé Santé publique France en février, évoquant aussi "des freins culturels, notamment autour de la sexualité".

Ainsi, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, "sur l'année scolaire 2024/2025, seuls 9,8% des élèves ont été vaccinés contre le HPV, contre 10,6% à l'échelle nationale", a noté récemment l'Agence régionale de santé.

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