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Parc d’Olhain : un «poumon vert» au cœur du Pas-de-Calais

Inauguré en 1973, le parc d’Olhain, situé à 20 minutes de Lens, offre un écrin de nature aux habitants de la région. Entre loisirs, sports et préservation de la biodiversité, ce «poumon vert» séduit aussi bien les familles que les entreprises.

Yannick Audineau dirige le parc d’Olhain depuis près de vingt ans, aux côtés du président Ludovic Idziak et de son équipe. ©Aletheia Press / Eléonore Chombart
Yannick Audineau dirige le parc d’Olhain depuis près de vingt ans, aux côtés du président Ludovic Idziak et de son équipe. ©Aletheia Press / Eléonore Chombart

Luge quatre saisons, golf, accrobranche, plaine de jeux, tyrolienne… Le parc d’Olhain, à Maisnil-lès-Ruitz, s’impose depuis plus de cinquante ans comme un espace de loisir incontournable pour les habitants de la région. Mais derrière son image de parc familial, le site a aussi su séduire les entreprises, qui y organisent leurs séminaires et événements et profitent pour cela de salles mises à disposition, d'une restauration et d'hébergements sur place. Écoles, associations sportives et collectivités complètent une clientèle variée. «Ce qui fait la particularité du parc, c’est la diversité et la mixité de nos clientèles, du très local à l’international», explique Yannick Audineau, directeur général du lieu. Le site, propriété du département du Pas-de-Calais, est ainsi devenu une véritable locomotive en termes d'attractivité avec 700 000 visiteurs par an.

2016, le parc s’agrandit et s’ancre sur le territoire

Et pour faire fonctionner cet espace de 450 hectares, il faut un budget annuel de 6 millions d'euros. Les recettes liées aux activités économiques s'élèvent à 4,8 millions d'euros, tandis que le conseil départemental apporte de 1,2 million. Côté fonctionnement, il est assuré par 80 collaborateurs permanents, auxquels s'ajoute une centaine de saisonniers l’été. Mais pour en arriver là, un vaste programme de rénovation a dû être mené entre 2016 et 2023. Concomitamment, le statut du parc évolue, il devient un établissement public industriel et commercial (EPIC) dès 2016. Une organisation qui peut se résumer ainsi : «Le département investit et nous, nous exploitons», explique Yannick Audineau.

Ce sont ainsi 15 millions d’euros qui ont été investis pour diversifier l'offre et la faire monter en gamme. Parmi les installations emblématiques qui ouvrent : une tyrolienne spectaculaire de 564 mètres de long, accessible depuis le belvédère à 21 mètres de hauteur. Ludovic Idziak, président du parc, s’est rendu en Normandie pour visiter un parc où une structure similaire était présente et a ensuite décidé de créer l’une des plus longues de France sur son site.

Préserver la nature face au changement climatique

Le parc d’Olhain revendique des services de qualité, une valorisation du terroir et une forte dimension écologique. Ses hébergements touristiques sont ainsi labellisés et l’accessibilité des personnes handicapées est une priorité. L’équipe a également décidé de lancer des produits «made in parc». «Aujourd’hui, on peut acheter du miel d’Olhain, de la bière ou du vin estampillés du nom du parc», détaille Yannick Audineau avec fierté. Sur le volet environnemental, la biodiversité sur le golf fait l'objet de mesures de préservation. Le site s’inscrit également, depuis plusieurs années, dans une démarche de durabilité. Cet engagement a été récemment renforcé par l'obtention de la certification «Lucie Progress», qui prend en compte la gouvernance, l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail.

La question environnementale est particulièrement cruciale. En effet, près de 170 hectares sont boisés. «La forêt, c’est l’identité du parc. Mais aujourd’hui, elle est particulièrement malmenée», souligne le directeur général. Fragilisées par les tempêtes, les sécheresses et les fortes chaleurs, les forêts font l’objet d’un plan de gestion précis : plantation d’essences diversifiées, suivi des maladies et entretien préventif. «On ne replante plus de frênes, par exemple, car on sait qu’ils sont condamnés par la maladie. On essaie surtout de diversifier les essences pour préserver notre patrimoine boisé», illustre Yannick Audineau.

Cap sur l’avenir : défis et ambitions du parc

Le parc travaille également avec l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et le Comité régional du tourisme sur l’adaptation de ses activités aux effets du changement climatique. Depuis 2021, des diagnostics permettent d’anticiper l’impact des coups de vent, de la chaleur ou des longues périodes d’ensoleillement sur le site et ses infrastructures, intégrant ces contraintes dans l’organisation des activités et la sécurité des visiteurs.

Le parc d’Olhain se concentre désormais sur la consolidation de son fonctionnement et la pérennisation de ses activités. L’enjeu principal reste de maintenir un équilibre entre loisirs, hébergement, séminaires et activités sportives. «Après six ans de projets et d’aménagements, notre priorité n’est pas d’ouvrir de nouvelles structures, mais d’asseoir notre fonctionnement et de continuer à nous engager dans la durabilité», explique le responsable. À moyen terme, l’objectif est de continuer à renforcer son rôle d’acteur économique et touristique majeur dans la région, tout en préservant son patrimoine naturel et son ancrage territorial.

En chiffres

  • 450 hectares : c'est la superficie du parc d’Olhain
  • 700 000 : c'est le nombre de visiteurs par an
  • 6 millions d’euros : c'est le budget annuel de fonctionnement
  • 80 : c'est le nombre salariés permanents (et jusqu’à 120 collaborateurs l’été avec les saisonniers)