Pesticides: le gouvernement "prétexte" l'obstruction pour cacher les "désaccords" du bloc central, estime Faure (PS)
Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a regretté lundi que le gouvernement défende à l'Assemblée une motion de rejet sur la loi agricole y voyant un "prétexte" pour dissimuler "de grands désaccords au sein du bloc majoritaire actuel" sur...

Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a regretté lundi que le gouvernement défende à l'Assemblée une motion de rejet sur la loi agricole y voyant un "prétexte" pour dissimuler "de grands désaccords au sein du bloc majoritaire actuel" sur un texte qu'il qualifie de "fuite en avant".
"Il y a de grands désaccords au sein du bloc majoritaire actuel et c'est la raison pour laquelle le gouvernement prend prétexte des amendements pour dire +il y a trop d'amendements, on passe à la suite+", a estimé le député de Seine-et-Marne sur BFMTV-RMC.
Le bloc central a déposé une motion de rejet sur ce texte, pour contrer l'obstruction liée aux près de 3.500 amendements essentiellement déposés par la gauche. Il s'agit d'un mouvement tactique destiné à contourner la masse d'amendements et à permettre au texte de poursuivre son parcours législatif, par le biais d'une commission mixte entre sénateurs et députés.
Olivier Faure a dénoncé "une manœuvre de dernière minute" entraînant les députés défendant la proposition de loi à "voter contre leur propre texte pour pouvoir l'envoyer en commission mixte paritaire et, loin des regards, arriver à des compromis entre le Sénat et l'Assemblée, entre la droite et la droite".
Au delà, il a critiqué un texte en forme de "fuite en avant" et de "suicide collectif". "On est en train de dire aux agriculteurs: +vous avez un problème, on va l'accroître+", a-t-il observé à propos de la réintroduction à titre dérogatoire de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe. Plusieurs députés du bloc central sont opposés à cette réintroduction réclamée par la puissante FNSEA.
Citant "des études au Japon" et "le directeur scientifique de l'Inrae", il a expliqué que ce pesticide provoquait "une pollution durable qui est cancérigène et donc qui pose un nombre de problèmes de santé" publique.
"Que va-t-on régler en fait? On va avoir davantage de biodiversité qui va disparaître, on aura encore plus de difficultés à vaincre les ravageurs", a-t-il complété, jugeant "tout ça absolument inepte".
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