Philippe en meeting à Marseille pendant que LR élit son chef

Edouard Philippe tient samedi à Marseille un troisième "meeting inter-régional", consacré au thème de la justice et du "contrat social", alors que son ancien parti, Les Républicains (LR), élit ce week-end son président, entre un Bruno Retailleau jugé...

Edouard Philippe, maire du Havre et président du parti Horizons, le 26 février 2025 à Paris © JOEL SAGET
Edouard Philippe, maire du Havre et président du parti Horizons, le 26 février 2025 à Paris © JOEL SAGET

Edouard Philippe tient samedi à Marseille un troisième "meeting inter-régional", consacré au thème de la justice et du "contrat social", alors que son ancien parti, Les Républicains (LR), élit ce week-end son président, entre un Bruno Retailleau jugé compatible et un Laurent Wauquiez nettement plus fermé.

L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron (2017-2020), fondateur et président du parti Horizons (2021), convie ses soutiens - plus de 1.700 inscrits - au Parc Chanot, à proximité du stade Vélodrome.

Le meeting, prévu initialement dimanche, a été avancé voici plusieurs semaines.

Dimanche soir, seront annoncés les résultats du congrès LR, qui oppose ces derniers mois le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et le président du groupe à l'Assemblée, Laurent Wauquiez.

Edouard Philippe a d'ailleurs été invité dans les débats de cette campagne interne des LR, M. Wauquiez soupçonnant M. Retailleau d'envisager une alliance à son profit.

M. Wauquiez "veut la pureté de la droite, moi je souhaite rassembler, et les électeurs veulent que le pays passe avant le parti. Je n'ai rencontré personne sur le terrain me dire qu'il fallait qu'on se divise", a rétorqué Edouard Philippe dans le Parisien.

A deux ans du terme du second mandat d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe domine les sondages dans le bloc central pour affronter le candidat du RN au deuxième tour de l'élection présidentielle.

-"Justice" et "contrat social"-

Le maire du Havre doit cependant composer, dans le camp macroniste, avec la potentielle candidature de Gabriel Attal et, sur sa droite, avec le retour au premier plan des Républicains, au gouvernement depuis le passage éphémère de Michel Barnier à Matignon.

Après avoir dévoilé sa méthode et son calendrier mi-mars à Lille, il doit aborder samedi les thèmes régaliens, et notamment celui de la justice. "Avec quelques propositions concrètes", précise à l'AFP M. Philippe, qui abordera la question de la formation des magistrats, des peines plancher et des peines ultra courtes et suggèrera "qu'on réfléchisse à la mission, voire à l'existence du juge d'application des peines".

"Imaginer transformer puissamment le pays sans l’idée de s’appuyer sur une plus grande justice est voué à l’échec", explique M. Philippe, qui va aborder "la question du contrat social, des injustices auxquelles les Français sont confrontés".

Le patron d'Horizons va aborder "l'injustice faite à la jeunesse: l’accès au logement, infiniment  plus dur que les générations d’avant. Le système de financement de la protection sociale, qui repose essentiellement sur le travail et fait peser sur ses épaules un poids démentiel".

"Il faut traiter cette notion d'injustice, et la ré-instiller dans le contrat social", prône-t-il.

Avant le patron d'Horizons (15h45), s'exprimeront également le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli, le maire de Nice et vice-président d'Horizons Christian Estrosi (ex-LR), le président de la région Renaud Muselier (Renaissance, ex-LR) et la présidente de la métropole d'Aix-Marseille Martine Vassal (LR).

472X4GB