Pour une économie circulaire qui renforce la cohésion sociale dans les territoires
Une matinée de réflexion autour de la thématique «L’économie solidaire et circulaire, un levier d’inclusion sur le territoire» a été organisée à l’initiative de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, le 4 décembre dernier, à la CCI de l’Aisne à Saint-Quentin.
Après
Péronne, Lille et Beauvais, la Direction régionale de l’économie,
de l’emploi, du travail et des solidarités a proposé la 4e
rencontre départementale de l’inclusion, à Saint-Quentin, dans
l’Aisne, autour de «la
dimension solidaire de l’économie circulaire»
comme l’a présenté en introduction Ophélie Ragueneau-Greneau,
sous-préfète de l’arrondissement de Vervins. Pour Serge
Bouffange, commissaire de la lutte contre la pauvreté auprès du
préfet de région, le choix d'aborder les questions d’alimentation
durable et de filières émergentes dans l'Aisne «a
du sens», des
expérimentations portées par des acteurs de l’ESS ou des
collectivités témoignant d’un fort potentiel dans les
territoires.
Éviter les déchets
Quatre
intervenants ont croisé leur regard sur la question posée,
«comment
mettre l’économie au service de l’inclusion et de la solidarité
dans les territoires ?» lors
de la table ronde proposée en ouverture. Auparavant, l’animateur
de la matinée, Sébastien Lévrier, de l’association «Les
petites rivières» avait
insisté sur le volet «prévention» :
avant même de parler réemploi, réparation, recyclage, l’idéal
est d’éviter de produire des déchets. L’économie circulaire
vise à faire de ces déchets des ressources, et à développer de
nouvelles activités. La région Hauts-de-France, a exposé Pierre
Billoir, accompagne la structuration de ces filières économiques,
dans des secteurs d’activités historiques comme le textile (Le
Relais),
l’électroménager (Envie),
ou l’informatique mais aussi plus récemment les matériaux du BTP
ou les batteries, l’objectif visé à travers la feuille de route
ESS de la région, étant, sur la base «d’un
modèle économique qui a fait ses preuves», de parvenir à «un
changement d’échelle».
Démarche EIT
L’un des trois ateliers proposés traitait de «l’écologie industrielle et territoriale», EIT, une notion encore insuffisamment connue des acteurs de l’ESS et des collectivités. Pour illustrer cette thématique, deux partenaires engagés sur le territoire Thiérache et Serre ont présenté les difficultés rencontrées dans le démarrage de la démarche. Paul Ramette, chargé de mission économie circulaire à Valor’Aisne et Cécile Dervaux, chargée de mission Territoires d’industrie à la Maison des entreprises de Thiérache et de la Serre, la METS, ont partagé les premières tentatives pour organiser des services mutualisés entre entrepreneurs sur une zone d’activités du Laonnois, synergie stoppée nette par la crise sanitaire. Une nouvelle action a été lancée en février dernier autour «d’ateliers de détection de synergies». Les partenaires ont retenu deux axes de travail principaux : la mise en place d’une collecte mutualisée des biodéchets d'une part, et des déchets 3E, d'autre part, et ce, afin d’en réduire le coût.