Proportionnelle: le PS n'a pas encore de position, selon Faure
Le Parti socialiste n'a pas encore arrêté de position sur la proportionnelle et la déterminera une fois que François Bayrou mettra sur la table une proposition précise, ont indiqué ses dirigeants...

Le Parti socialiste n'a pas encore arrêté de position sur la proportionnelle et la déterminera une fois que François Bayrou mettra sur la table une proposition précise, ont indiqué ses dirigeants après avoir été reçus mardi à Matignon.
"On nous a donné quelques hypothèses de travail sur lesquelles nous allons maintenant réfléchir et nous n'avons donné aucune conclusion définitive à notre entretien", a déclaré à la presse le Premier secrétaire du PS Olivier Faure à la tête de la délégation.
"Nous attendons de savoir ce qu'est vraiment la proposition qui sera sur la table. On n'a pas de précision absolue, ni sur le calendrier, ni sur l'équation à laquelle il (François Bayrou) entend parvenir sur le plan politique puisqu'en fait c'est le bloc central qui, jusqu'ici a manifesté son opposition la plus nette", a-t-il ajouté.
François Bayrou a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques sur l'élection des députés à la proportionnelle. Le chef du gouvernement défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, alors que depuis l'instauration de la Ve République - à l'exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Le gouvernement pourrait déposer un projet de loi pour un examen envisagé à l'automne.
Mais le Premier ministre n'est pas assuré d'avoir cette fois le soutien des macronistes qui semblent avoir changé de pied, considérant désormais que le mode de scrutin majoritaire actuel est "le moins pire".
A droite, Les Républicains (LR) sont fermement opposés à la proportionnelle.
Le RN, favorable à une proportionnelle avec une prime majoritaire, a indiqué qu'il pourrait s'accommoder du modèle de 1986. LFI défend une proportionnelle "à un échelon régional".
François Bayrou doit encore recevoir jeudi Edouard Philippe pour Horizons et Fabien Roussel pour le Parti communiste, puis vendredi Marc Fesneau pour son parti, le MoDem, et Raphaël Glucksmann pour le mouvement Place publique.
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