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Près de Rouen, l’usine Aspen fragilisée par la baisse de la demande

À Notre-Dame-de-Bondeville, près de Rouen, l’usine pharmaceutique Aspen prévoit la suppression de 200 emplois. Une décision qui menace un site historique, frappé de plein fouet par la baisse de la demande en anticoagulants.

© Photo d'illustration AdobeStock
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L’annonce est tombée en plein été, lors d’un comité social et économique. La direction a confirmé son intention d’alléger les effectifs d’environ un quart. Près de 200 postes devraient disparaître, principalement par ruptures conventionnelles et non-renouvellements de contrats précaires. L’usine emploie plus de 800 personnes dont une majorité travaille à la production de la Fraxiparine, un anticoagulant à base d’héparine de bas poids moléculaire. Ce traitement souffre désormais d’un net recul de la demande. À cela s’ajoute la perte d’un client majeur qui fragilise encore davantage l’équilibre économique du site.

Un établissement emblématique en difficulté

D’abord propriété des laboratoires Choay, puis intégré à Sanofi et à Glaxo SmithKline, ce site rouennais est passé en 2014 sous le contrôle d’Aspen. Pendant des décennies, il a fait travailler des générations d’ouvriers et de techniciens dans l’agglomération rouennaise. Ces dernières années, l’usine avait tenté de réduire sa dépendance aux anticoagulants en misant sur la fabrication d’anesthésiques et de produits injectables sous conditions stériles. Toutefois, ces efforts semblent insuffisants pour maintenir l’effectif actuel.