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Rouen: le tribunal prolonge le redressement pour Yvonne et ferme deux points de vente

Mardi 25 novembre, le tribunal de commerce de Rouen a statué sur l'avenir de l'enseigne locale Yvonne, célèbre pour ses boulangeries-pâtisseries, en prolongeant de six mois sa période de redressement judiciaire.


© Yvonne
© Yvonne

Le tribunal de commerce de Rouen a décidé, mardi dernier, de prolonger de six mois le redressement judiciaire de l’enseigne Yvonne, célèbre boulangerie-pâtisserie rouennaise créée en 2010 en hommage à Yvonne, grand-mère d’Émilie Coudray.

L'enseigne Yvonne fait face à d'importantes difficultés financières, marquées par l'accumulation d'impayés qui l'ont menée devant la justice commerciale. Cette décision s'accompagne de la fermeture définitive de deux boutiques, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à assainir la situation financière de l'entreprise.

Pour assurer la viabilité du réseau restant, deux points de vente cesseront définitivement leurs activités: l’un situé à Tourville-la-Rivière et l’autre rue Ganterie à Rouen, connu sous le nom de "Le Self", ouvert seulement depuis février dernier.

Chiffres clés et nouvelle gouvernance

Selon le jugement du tribunal, le passif total du groupe est estimé à 4 281 790 €. L'entreprise, qui a réalisé près de six millions € de chiffre d'affaires en 2024, cumule des dettes importantes, notamment 2 018 834 € de charges sociales et fiscales impayées, ainsi que 257 572 € de loyers en souffrance. Ces difficultés sont en partie attribuées aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.

Un changement de gouvernance est également opéré. C’est ainsi que Jean-Marc Coudray quitte ses fonctions de gérant alors que Frédéric Pasquet, un salarié de l'entreprise, prendrait la relève en tant qu'actionnaire majoritaire et nouveau dirigeant, afin d'assurer la continuité opérationnelle et de mener à bien le plan de redressement.

La période d'observation prolongée doit permettre de finaliser un plan viable, centré sur la rentabilité et la stabilité financière de l'enseigne rouennaise. Le tribunal prévoit un nouveau point d’étape dans trois mois pour évaluer la trajectoire du dossier et vérifier l’éventualité d’un retour à une situation financière stable et durable pour l’enseigne.