Saint-Omer : trois entreprises en lice pour un trophée régional
Honorées à la Station à Saint-Omer, les entreprises O2, Ingeo et l'auberge de l'Arc-en-ciel représenteront l'Audomarois le 5 décembre à la grande finale du concours «Employeurs, démarquez-vous !», porté par la région Hauts-de-France.
«Aujourd'hui, on ne dirige plus une entreprise comme il y a dix ou vingt ans. La génération Z attend autre chose», lance Marie-Noëlle Delaire, vice-présidente en charge de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire à la région Hauts-de-France. Cet autre chose ? «Pas forcément un salaire important, mais du lien social, et la possibilité de conjuguer ses vies personnelle et professionnelle», d'après elle. Soit exactement les valeurs qu'a récompensées la cérémonie organisée à la Station de Saint-Omer ce 17 octobre, dans le cadre des Trophées «Employeurs, démarquez-vous !». Trois entreprises de l'agglomération ont été sélectionnées pour la phase finale de ce concours porté par le Conseil régional des Hauts-de-France, dont l'objectif est de valoriser les sociétés sachant se montrer assez attractives pour trouver, et - surtout - garder leurs salariés.
À ce jeu, trois sociétés locales se sont démarquées parmi les cinq candidats issus du territoire audomarois : la franchise spécialisée dans l'aide à domicile 02 d'Arques, la société d'ingénierie Ingeo dont le siège social se trouve à Saint-Omer, et l'auberge de l'Arc-en-ciel à Fauquemberg. Toutes trois ont d'ores et déjà reçu une plaque, saluant leur alliance de la performance économique et du bien-être au travail. «Être un chef d'entreprise à l'écoute de ses salariés demande du travail», souligne Marie-Noëlle Delaire. «Vous avez démontré que c'était possible en franchissant cette étape-clé des Trophées, pour être représentés lors de la finale régionale du 5 décembre».
«Être flexible et à l'écoute»
«Nous sommes une franchise, spécialisée dans les services à la personne et notamment la garde d'enfants», résume Julie Napoleone, responsable de l'agence 02 d'Arques, sélectionnée pour son attractivité dans la catégorie des entreprises de moins de cinquante salariés. «Nos métiers sont parfois difficiles, absolument pas valorisés. Il y a un renouvellement continu de nos salariés et le retour des clients est chaotique, rebondit la responsable. Mais grâce à notre travail, nous avons réussi à améliorer la situation. La preuve : une salariée venue pour un contrat de trois mois va devenir chargée de clientèle».
Même histoire, ou presque, du côté d'Ingeo, sélectionnée dans la catégorie des sociétés de plus de cinquante salariés pour son attractivité et sa qualité de vie au travail. «L'entreprise a commencé avec deux salariés, elle en compte 150 aujourd'hui. Et je refuse une dizaine de candidatures spontanées chaque semaine», constate Jean-Vincent Haeuw, son directeur des ressources humaines. «Le premier commercial d'une entreprise, c'est son salarié. Et nos métiers gagnent à être connus : notre société s'occupe de vérifier l'écartement des rails pour la SNCF, mesure l'épaisseur de la vase à retirer dans les ports ou participe aux travaux préparatoires d'une nouvelle attraction à sensations fortes à Dennlys Parc», ajoute le cadre.
Valoriser ses salariés, c'est aussi l'objectif de la restauratrice Véronique Ranson dans son auberge de l'Arc-en-ciel, récompensée pour son attractivité : «L'activité en restauration est difficile, mais nous avons changé notre fonctionnement pour être flexible et à l'écoute, ce qui permet à nos employés un meilleur équilibre avec leur vie privée».
Pour Aletheia Press, Arnaud Stoerkler