Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Sécurité routière : les autorités tirent la sonnette d'alarme dans l'Aisne

Les chiffres de la sécurité routière dévissent dans l'Aisne avec déjà 32 morts sur les routes, soit deux de plus que sur l'ensemble de l'année 2024. Depuis le début de l'année, une personne meurt chaque semaine sur les routes du département malgré une présence accrue des forces de l'ordre sur le terrain. Guillaume Fichet, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfète de l'Aisne, tire la sonnette d'alarme et appelle à un changement de comportement individuel.

Guillaume Fichet (au centre), sous-préfet de l'Aisne, tire la sonnette d'alarme sur la sécurité routière.
Guillaume Fichet (au centre), sous-préfet de l'Aisne, tire la sonnette d'alarme sur la sécurité routière.

Si les chiffres de la sécurité routière dans l'Aisne ne sont pas bons depuis le début de l'année, ils dévissent particulièrement depuis le printemps dernier. Une situation qui désespère et inquiète Guillaume Fichet, directeur de cabinet de la préfète de l'Aisne. «Nous comptons 32 morts sur les routes, soit deux de plus que sur l'ensemble de l'année dernière et cette année 2025 est loin d'être finie, nous voulons tirer la sonnette d'alarme une nouvelle fois parce que beaucoup de ces décès auraient pu être évités, explique-t-il Nous avons des comportements individuels qui sont inadaptés avec toujours la prédominance du facteur vitesse excessive, puis les conduites addictives alcool, stupéfiants et les éléments de distraction comme le téléphone portable, le GPS et ainsi de suite. Des personnes cumulent ces facteurs et le phénomène préoccupant, c'est le non port de la ceinture de sécurité».

«5 permis suspendus chaque jour»

Dans le détail des accidents mortels, 6 ont concerné des passagers et 2 des personnes extérieures qui ont été percutées par des véhicules. Une façon de souligner que la sécurité routière concerne tout le monde, pas seulement les conducteurs mais aussi des tiers et qu'une conduite dangereuse peut causer la mort d'autres personnes que soi. «161 accidents sont à déplorer depuis le début de l'année, ils ont fait 194 personnes blessées dont 97 hospitalisées de façon plus ou moins grave», note le sous-préfet. Et pourtant, les forces de sécurité sont davantage mobilisées sur le terrain que l'an passé pour effectuer des contrôles. «Nous sommes à + 20 % de contrôles sur les routes depuis le début de l'année. Et il n'est pas rare de trouver des gens en état d'ébriété qui conduisent, de rencontrer de grands excès de vitesse au-delà de 40 km/h au-dessus de la limite autorisée. En moyenne, 5 permis font l'objet d'une rétention administrative chaque jour, ce qui est très conséquent», précise le représentant de l’État.

Anis Ouejhani, directeur départemental adjoint de la police nationale et le colonel Stéphane Aurousseau, commandant du groupement gendarmerie de l'Aisne, constatent que les accidents mortels se produisent un peu partout dans le département et concernent tous types de conducteurs, âgés et plus jeunes. Si le volet répression a été mis en avant, tous deux misent aussi sur la prévention. «Nous avons organisé 6 journées trajectoires à destination des motards, soit deux de plus que l'an dernier, nous faisons aussi des sensibilisations à la sécurité routière dans les établissements scolaires, 35 000 scolaires sont sensibilisés sur une année, nous organisons aussi des opérations de visibilité pour les piétons et les deux-roues», explique le commandant du groupement de gendarmerie. Une mobilisation accrue et une volonté de faire changer les comportements individuels qui, espère-t-on, feront baisser l’accidentalité sur les routes axonaises.